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- Quoi ?!
Je la regarde droit dans les yeux, espérant y voir quelque chose qui m'indiquerai que c'est une blague, que je n'ai pas vraiment passé plusieurs moi à dormir. Mais son regard est bien trop sérieux pour que ce soit une plaisanterie. 
- Combien de temps j'ai passé dans les pommes ? je lui demande en repoussant les draps et tentant de sortir du lit. Norman me regarde de loin.
Gilda me regarde l'air de me défier de me mettre debout. Elle soupire :
- Environ 8 mois et demi.
Je me lève et m'écroule instantanément dans les bras de Norman qui s'est précipité vers moi. Je ne sais pas si c'est sa réponse ou mes jambes qui en sont la cause, certainement un peu des deux.
- Ça fait plus d'une demie année !!! Bordel ! 
Norman me relève et me prends dans ses bras comme si je n'étais qu'un vulgaire sac de plumes. Je ne m'en étais pas aperçu mais il a tellement changé. Il a grandi, sa carrure s'est élargis et il a pris un peu de muscles. Il est toujours aussi fin mais plus musclé, c'est perturbant. Je relève la tête alors qu'il me repose sur le lit et nos regards se croisent. Sa confessions me revient à l'esprit et je rougis brutalement. Mais je me demande si c'est vraiment lui que j'ai entendu quand j'étais avec Conny, ça se trouve ce n'était que mon subconscient qui m'a fait entendre ce que je voulais entendre. 

- Ray, tout va bien ? C'est la deuxième fois que je t'appelle, tu m'inquiètes.

La voix de Gilda me sort de mes pensées. Je vois tout le monde qui me regarde, Norman lui est agenouillé à coté de mon lit et il me regarde d'un air inquiet. Je rougis de nouveau. Gilda pose sa main sur mon front.
- Norman va chercher un bassine d'eau et des bandes de tissus, lui dit-elle en se tournant vers lui.
Norman se lève et sort de la pièce. Je le suis des yeux, puis quand il disparaît de mon chant de vision de je détourne les yeux et croise les regards de Gilda, Emma et Don morts de rire. 
- Quoi qu'est-ce qu'il y a? Je leur demande
- Même après tout ce temps à dormir tu es toujours aussi fou de lui, dit Don en se foutant clairement de moi. 
- C'est faux, je ne suis pas fou de lui !
- C'est impressionnant, s'écrit Emma, je ne savais pas qu'on pouvais être aussi rouge ! Gilda a bien fait de le faire sortir, j'ai crue que t'allais t'évanouir.
Je me tourne vers Gilda qui sourie doucement.
- Tu as fait exprès de le faire sortir chercher quelque chose ?
- Bien sûr, je me doutais que tu devais avoir envie d'air.
- Merci.
- Tu me laisses te poser une question ?
Je la regarde en levant un sourcil.
- Vas-y.
- Que ressens tu pour lui. Que ressens tu pour Norman ?
J'arrête de sourire, mon visage se ferme et je réfléchie. Je pense que je l'aime...Non je ne le pense pas, je l'aime, de toutes mes forces depuis qu'on est tout petit. 
Je lève la tête, je suis déterminé. Cela fait trop longtemps que je me mens à moi-même. Je pensais que c'était mon meilleur ami. Mais il est bien plus que ça. 
- Je l'aime. J'aime son visage, j'aime son esprit, j'aime sa gentillesse, j'aime sa manière de donner le sourire aux autres j'aime son sourire. J'aime tous de lui. 
Je me tourne vers Don.
- Tu as raison je suis fou de lui. Je suis fou amoureux de se crétin. Même si il ne m'aime pas je continue de l'aimer et je pense que je n'arriverai jamais à aimer quelqu'un aussi fort que lui. Il est ma priorité, il est la personne que je veux voir sourire, la personne dont je veux voir toutes les facettes. Je l'aime. J'aime Norman. 
Je renverse ma tête en arrière et j'éclate de rire.
- Bon sang je crains.
- Tu comptes faire quoi ? 
C'est Emma qui pause la question. 
- Je ne sais pas vraiment peut-être lui dire. Mais pour l'instant je vais plutôt me concentrer sur me rétablir afin de nous mettre définitivement en sécurité.
Ils me regardent tous les trois. Puis les filles s'approchent et me prennent dans leurs bras. Je les sers contre moi.
Gilda prend la parole.
- Tu as raison prends soin de toi. Tu nous as assez inquiéter comme ça. 
Je souris contre elle. 
- C'est vrai. 
Je les entends sangloter contre moi.

- Je suis de retour, désolé d'avoir trainé. Désormais je serai là et je ne vous laisserai plus seuls.




Norray (français)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant