Chapitre 3

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Ella

Sally me raccompagne dans ma nouvelle chambre et me prend dans ses bras. Elle me souris et s'en va.

J'entends des pas en haut.

Putain, dans quoi est ce que j'ai atterrie.

Je prend mon téléphone mais il n'a pas plus de batterie. Merde ! J'ai pas pris mon chargeur. Je sors dans le salon sur la pointe des pieds, j'ai bien vu dans le regard de ce Aron qu'il ne me porte pas dans son cœur. J'ai l'impression de remonter dix-huit ans en arrière, quand je descendais un soir où mon père avait trop bu, rejoindre ma mère en pleur en bas. Arrête Ella ! Je tire lentement sur un des tiroirs et tombe sur un chargeur. Parfait, au moins je ne tomberais pas sur Mister Regard Noir. Je rentre et le met à charger. J'attends devant mon téléphone. Puis m'endort.

C'est le son d'une notification qui me réveille. Emy. Ma meilleure amie, ma seule amie. Je lis : "Ella, je sais qu'il y a un truc qui va pas, tu m'as pas appelé aujourd'hui. Je suis passée chez toi et ton père m'a dit que tu n'étais plus là et que sa ne servait à rien que je revienne. J'espère que tu vas bien, appelle moi vite, Emy." Alors je l'appelle :

"Allô Ella ? Elle a l'air paniquée.

-Emy je vais bien, j'ai déménagée c'est tout. Je n'aime pas lui mentir mais je me vois mal lui expliquer la situation.

-Oh ma belle je te connais. Dis-moi la vérité, je sais tenir ma langue. Je ris.

-Mon père m'a vendu Emy.

-Attend QUOI ?! A qui ?

-A des fous Emy. J'hésite à tout lui dire.

-Comment sa des fous ?

-Je te jure Emy c'est une putain de famille de..."

La porte s'ouvre avec violence et Mister Regard Noir entre. Il fonce vers moi et m'arrache la téléphone des mains avant de le jeter sur le mur. L'appareil retombe en mille morceaux. Furieuse je me retourne pour lui faire face :

"Mais t'es malade, comment je vais faire sans téléphone maintenant. T'es vraiment trop con !" A peine ces mots on franchis mes lèvres que je les regrettes.

Il me jette un regard encore plus noir et en un éclair me plaque contre le mur en m'étranglant d'une main. Je peine à trouver de l'air. Il le remarque mais ne desserre pas sa prise pour autant.

"Qu'est ce que tu allais dire à ton amie ? Termine ta phrase. Il me fait vraiment peur.

-Rien. Je manque vraiment d'aire. Tu me fais mal.

-Termine ta phrase, Une putain de famille de quoi ?

-J'arrive plus à respirer. Lâche moi s'il te plait.

-Termine ta putain de phrase. Il resserre sa main autour de ma gorge.

-J'allais pas lui dire. Je te le jure.

-QU'EST CE QUE TU ALLAIS DIRE PUTAIN ?! Je sursaute.

-De malade, une putain de famille de malade. Tu peux ma lâcher maintenant. Il desserre enfin sa prise et je prend une grande inspiration avant qu'il ne me jette sur le sol.

-Je te préviens chérie, si j'apprends que tu as parlé à qui que se soit de ce que tu sais, je bute la personne et tu y passe aussi. Est ce que j'ai été claire ?

Même si son ton était très calme, sa n'en reste pas moins une menace.

-Très claire." Je ne le regarde pas, il m'effraie réellement désormais.

Il s'en va et referme la porte...à clé !

Merde, merde, merde ! Je suis claustrophobe !

"EH ! Ouvre la porte ! Aller ! Je l'entend à travers la porte.

-Tu croyais que ce serait la belle vie ici, crois moi, tu regrettera rapidement ton père trésors."

Les escaliers grincent et je n'entend plus un bruit.

Non, non, non. Détend toi Ella, il y a des rideaux donc forcément une fenêtre. Fenêtre.

Je tire sur les rideaux, il y a bel et bien une fenêtre. Mais quand j'essaie de l'ouvrir, elle est bloquée. Merde.

Je regarde autour de moi et vois une barre de fer sous le lit qui permet de le maintenir. Je l'attrape et tire de toute mes forces. Une foie que le l'ai, je me relève rapidement et approche de la fenêtre, la briser ferait trop de bruit. Ma crise me rattrape. Je dois faire vite tant que j'ai tous mes esprits. Je protège mon visage avec mon bras gauche et frappe de toutes mes forces avec la barre sur la fenêtre. Je sens le verre transpercer la peau de mon bras et de ma jambe droite. Je hurle de douleur. J'entends Mister Regard Noir (j'ai oublié son prénom) dévaler les escaliers et jurer. Je me dépêche d'ouvrir la fenêtre et sors. Ma jambe me rappelle qu'elle est blessé à la réception. Mais le pire reste dans mon bras. Je me met à courir quand je l'aperçoit dans l'embrasure de la porte de ma chambre. Ma jambe me lâche rapidement et je m'écroule au sol. Je tente de respirer normalement tout en sachant qu'il ne va pas tarder à me rattraper. Je m'allonge lentement et essai de retirer un énorme morceau de verre qui s'est logé dans ma jambe quand une main ma saisie le bras pour m'en empêcher. La douleur est insoutenable. Des bras m'entourent, et en un instant, je me retrouve la tête plaquée contre un torse. Je ramène mon bras contre moi pour essayer de calmer la sensation de brûlure qui m'assaille. Je me tord de douleur. "Arrête de bouger" je l'entend murmurer. Quand j'entends un bruit de porte qui claque, je comprend que je suis de retour dans la maison d'où j'ai tenté de m'échapper. Merde !

Mister Regard Noir m'allonge sur un espèce de divan et me lance "Alors Blondie, tu ne supporte déjà plus ma présence ?" Je ne trouve pas la force de lui explique la nature de ma fuite.

Soumise [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant