Chapitre 10

621 15 1
                                    

Ella 

Je fond en larme une fois dans ma chambre. Cela ne m'arrive jamais d'habitude. J'ai arrêté de pleurer à l'âge de six ans. Premièrement parce que mon père me frappait dès qu'il voyait une larme, et deuxièmement car j'associe ça a de la faiblesse. 

Pourtant, depuis que je, vis avec Samaël, j'ai déjà fait entorse à cette règle trop de fois. 

Je sèche mes joues quand j'entends les marches grincer. Il entre, me jette un téléphone et s'en va. 

Non mais bonjours le dialogue ! 

Je lis son pavé de règles et sais déjà qu'il peut se mettre ou je pense le passage qui restreint mes appels avec ma meilleure amie. Je décide d'ailleurs de lui envoyer un message avant de me raviser. 

Emy et moi avons un gros point commun, un père de merde. Et si j'ai été libéré de ce dernier au profit du diable, ce n'est pas son cas. 

Fernando Ersteves a suivi le même chemin que mon père, celui de l'alcool et de la violence. Et, même si son ex femme a su obtenir une ordonnance restrictive, il a le droit de voir sa fille deux semaines par ans. Et, selon mes calculs, la semaine en question a commencé hier. 

Merde ! 

Pendant se laps de temps, elle est privée de sortie et de téléphone. 

Putain de merde ! 

Son vieux daron n'a jamais changé ! Il est resté le même con violent qu'avant, et en dépit de compagne, il remet toute sa haine sur sa fille. 

Sans m'en rendre compte je donne un énorme coup de pied dans le mur. Ce qui n'est pas une idée brillante vu que celui-ci, très rancunier, me défonce le gros orteil, ce qui me fait basculer en arrière et cogner la tête contre le sol à une vitesse fulgurante. Je crie et me relève avec peine. 

Je me frotte le crane puis met une main devant ma bouche.

Putain si l'autre con m'a entendu je suis dans une merde moi ! 

Je serre le pendentif de me mère. Elle me le mettais toujours autour du cou quand son cher mari hurlait son nom depuis le salon pour avoir une bière. Sans doute parce qu'elle ne voulait pas qu'il la dépouille de ça aussi si elle mourrait. 

Je n'ai rien récupéré d'autre de ma mère, mon géniteur a tout revendu. Je crois qu'il n'a jamais vraiment su que ce collier était à elle. 

Perdue dans mes pensée, je met un peu de temps à entendre les voix dans le salon. Celles de Sally et de Mayline. 

J'ouvre lentement la porte de ma chambre et sort. Sally m'aperçoit et me saute dessus. 

"ELLA ! Comment ça va ? Son sourire est contagieux. 

-Bien et toi ? 

-Oh May m'énerve, mais sinon tout baigne. On va pas rester très longtemps, ma sœur avait un compte rendu à faire à Aron. 

Oh dommage.

-Sally on y va là j'ai Peet qui attend, il va faire partout après.

J'ouvre grand les yeux. Mais Sally répond à ma question silencieuse. 

-C'est son bébé chien."

Puis elle m'embrasse et sort sans un mot de plus. Pourtant, sa visite me réchauffe le cœur. 

Alors que j'allais retourner dans ma chambre, quelque chose m'attire l'œil. Sur une commode, est posé une lettre avec une écriture que je reconnaitrais entre mille. 

Celle de mon père 

Je la prend et part m'asseoir sur mon lit pour la lire.

"Cher Ray, 

J'ai appris par une de nos connaissance que ta famille trempais des affaires pas très apprécié. 

Comme je ne voudrais pas me retrouver impliqué dans ces histoires, j'aimerais avoir les moyens de quitter le pays et d'offrir à Ella, ma fille, un gite agréable. 

 Tu me vois désolé de te le demander ainsi, mais ton silence face à toutes mes autres lettres ne me laisse pas le choix. Soit tu me verse la somme demandé depuis maintenant trois mois soit je te dénonce aux flics.

Considère cette lettre comme la dernière que tu recevra. Et pour preuve de ma bonne foie, je te laisse ma fille, elle aura un toi et une vie bien plus belle avec vous qu'à mes côtés. C'est non négociable. 

Ton ami dévoué, Peter. 

Je suis sous le choque. 

Dévoué mon cul ! 

Même si je sais que mon père est et restera un connard, je reste abasourdie. 

Je sors de la chambre pour aller reposer la lettre. Une fois remise à sa place, je me retourne et me heurte à un torse. Des mains m'attrapent. C'est impossible que Samaël soit déjà de retour, il devait raccompagner les filles. 

Mais donc, je suis censé être seule dans cette putain de baraque ! 

Merde, merde et re merde 

"Alors ma jolie, Aron ne m'avait pas dit qu'il était en possession d'une si belle pièce." 

L'inconnu rit et me traine à sa suite. J'essaie de me dégager sans succès. Je fais alors tombé la lampe dans l'entrée pour laisser un "signe". 

Putain Samaël reviens vite !










Soumise [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant