Soumise [En Pause]

Chapitre 17

Ella

Il est parti ! 

Samaël m'a tourné le dos comme s'il ne voyait rien. Il n'a pas compati, n'a pas crié. Il est parti. 

Je dois l'avouer, ça fait mal. 

Cette nuit là me revient en mémoire. Tous les détails, ses mains sur moi, ses doigts en moi, puis lui en moi. Je ressens le besoins de reprendre une douche et ne me prive pas. 

J'ai finis à l'hôpital cette nuit là. Mon père a refuser que je vois ma mère et je me suis retrouvée seule a chercher des réponses à mes questions. 

Pourquoi est ce que je me sentais bizarre ? Pourquoi sa m'avait fait aussi mal ? Pourquoi est- ce que j'avais saigné ?

Tant de questions restées sans réponse avant que je ne grandisse et comprenne ce qui m'était arrivé. 

Apprès trois douches, je me sens mieux et moins sale. Ma peu est rouge et griffée de partout mais je m'en fou. Je ne trouve pas la force de marcher jusqu'à ma chambre, et m'endors sur le tapis trempé de la salle de bain. 

Je ne refais pas de cauchemars. C'est déjà ça.

Ce sont finalement des secousses qui me sortent de mon sommeil. 

"Lève toi ! On a des choses à faire aujourd'hui. 

Samaël !

-Mmmm laisse moi dormir, pour une fois que j'y arrive. 

-J'ai dis debout ! Ne me fais pas me répéter à nouveau ou tu risques de le regretter." 

Si aimable celui la !

Je me lève et me change rapidement. J'hallucine en voyant l'heure s'afficher sur mon téléphone : 7h13 ! 

Qu'est ce qui le presse autant celui la ?  Non mais je rêve. 

"Il n'est même pas huit heure ! Où on doit aller ?

-Chez Sally grouille toi si tu ne veux pas finir enfermer à la cave !"

Pitié,tout mais pas ça ! 

Je me dépêche et le rejoins dans l'entrée. Il porte un pull à manches longues au mois d'aout !

"Tu vas mourir de chaud en pull. 

-Et alors, est ce que ce sont tes affaires ? Aller bouge on y vas.  

-Pffff."

Je montes dans la voiture et colle ma tête contre la vitre. Plus il y aura de distance entre nous mieux je me porterais. 

Le trajet se déroule en silence, je n'oses pas parler et de toutes façons, lui non plus ne semble pas vouloir engager une conversation. 

Une fois arrêter devant un immeuble, Samaël se détache et je vais pour faire de même quand il m'arrête en m'attrapant le poignet. 

"Non, toi tu restes là. Et si tu essaie de t'en aller, je te retrouverais, et tu ira rejoindre ta mère plus tôt que prévu." 

Il a dit ça sur un ton très calme, pourtant, je me met à trembler instantanément. Il a osé parler de ma mère, et même venant de lui, je ne m'y attendais pas. 

Comme il continue de me fixer, je hoche la tête et m'enfonce dans le siège. 

Une fois qu'il est loin, je soulève ma manche et regarde l'état de ma peau, elle est encore rouge et abimée. La pression qu'il a exercée sur mon poignet a ravivée la douleur. Je grimace, il me faut de la pommade ou une crème pour la peau. Mais bon, avec Samaël c'est mal barré.

Mon pull frotte sur ma peau à vif, je finis même par l'enlever en priant pour que l'autre tache ne fasse pas de commentaire à son retour. Je colle ma tête sur la vitre et sors mes écouteurs, la musique ne tarde pas à résonner dans mes oreilles. Une sensation de bien-être envahis alors mon corps. Je me détend et m'endors. 

C'est un claquement de porte qui me sors de mon sommeil. Samaël a apparemment décidé de ne pas me laisser dormir aujourd'hui.

Quand je tourne la tête vers lui, je le surprend à fixer mes bras. Je les ramène à moi automatiquement en essayant de cacher les dégâts. 

Et merde! 

"Qu'est ce que tu t'es fait aux bras ? Je sursaute, je ne m'attendais pas à ce qu'il me pose la question.

- Je.. Mes larmes montent sans que je le contrôle. Rien qu'en y repensant, les flashs me reviennent et je recommence à sentir les mains de cet enfoiré partout sur moi. 

- Blondie ?" Il fronce les sourcils.

Alors, sans réfléchir je me détache et sors de la voiture. Je sens sa main essayer de se refermer sur mon poigner et je l'entend jurer. Je vais surement passer un sal quart d'heure quand il m'aura rejoint. 

Je continue à avancer en titubant, mes larmes coule sur mes joues sans arrêt. Ma vue se trouble et je hurle ma douleur avant de tomber à genoux sur le sol. Je croise mes mains autour de ma nuque comme pour me protéger. 

Au bout de quelques secondes, je sens la présence de Samaël  dans mon dos. Ma crise s'accélère alors et je sens mon cœur accélérer et ma respiration devenir de plus en plus saccadée. 

Et la, je sens une mais se poser sur mon épaule. Je hoquette surprise et relève légèrement la tête. Samaël se place à côté de moi et me prend dans ses bras. Mes yeux s'écarquillent et mon cœur ratte un battement. 

Je finis par me laisser aller contre lui. Toute cette souffrance engloutie en moi ressort après des années, là dans les bras de mon tortionnaire. Je sais qu'une fois ma crise passée, il redeviendra froid et mauvais mais cela ne m'empêche pas de profiter de cet instant hors du temps.