Chapitre 31

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*Quelques heures plus tôt*

***MAYACINE KABIR DIOP***

—Yama, Yama ?! Ou te planques-tu petite garce ? Hurlai-je en fracassant la porte de la maison d'un coup de pied.

Je me précipitai vers les escaliers qui menaient à la chambre, les montant quatre à quatre.

Mon cœur battait à tout rompre et je sentais la rage bouillir en moi. J'étais au bord de l'explosion. En arrivant dans la pièce, je la vis recroquevillée dans un coin, tremblante et terrifiée.

Comme à chaque fois que je me mettais en colère et qu'elle savait qu'elle allait morfler.

La voir ainsi me réjouissait au plus haut point. Rien qu'en la regardant, j'ai senti monter en moi une satisfaction malsaine. J'adorais lui inspirer cette terreur, cette soumission, cette infériorité. Cela me nourrissait.

Et en la voyant comme ça, je pris une grande inspiration, mettant de côté une partie de ma colère, et affichai un sourire vicieux et narquois au coin des lèvres.

—N'es-tu pas fatiguée ? Hein ? N'es-tu pas fatiguée des gifles, des bastonnades ? Lui demandai-je d'un ton cinglant.

Je retirai ma montre d'un geste brusque, la posant avec désinvolture sur la coiffeuse avant de me diriger vers le canapé.

Elle s'est mise à pleurer, comme à son habitude, car elle est maintenant dépendante de mes moindres faits et gestes.

M'asseyant avec arrogance dessus, j'étendis mes jambes sur la table basse, mes bras repliés couvrant entièrement le dossier du canapé. Une posture de suprématie, qui soulignait ma volonté de tout contrôler.

—Viens ici ! Lui ordonnai-je d'un ton impérieux.

Elle ne bougea pas d'un pouce, tremblant comme une feuille, semblant délibérément ignorer l'ordre que je lui avais donné.

—Tu sais que je déteste me répéter, alors tu ferais mieux de te dépêcher et de venir ici avant que je ne le fasse moi-même.

Elle hésita un instant, puis se traîna vers moi, la tête baissée. Elle avait peur de croiser mon regard, de voir la haine et le mépris que j'éprouvais pour elle.

D'un geste brusque, je la saisis fermement par le bras, la faisant chuter sur mes genoux. Un cri de douleur s'échappa de ses lèvres, mais cela ne m'atteignit guère. Dans un accès de rage, je lui assénai une gifle violente qui lui arracha un autre cri, puis je tirai avec force ses cheveux.

—La prochaine fois que tu laisses passer ne serait-ce qu'une seconde entre mes ordres et tes actions, tes jambes en subiront les conséquences. Et tu sais que je ne plaisante pas, tu le sais n'est-ce pas ?

Elle se mura dans le silence, terrorisée. Je resserai encore plus mes doigts sur sa chevelure pour appuyer mes menaces.

—Est-ce que je dois être plus clair, ou veux-tu que j'utilise d'autres méthodes pour te faire comprendre ? Ajoutai-je.

À ces mots, la terreur se peignit sur son visage tandis qu'elle ouvrait grand les yeux, puis elle secoua vivement la tête pour signifier son refus. Elle n'était pas folle, elle savait exactement à quoi je faisais allusion.

Je la relâchais, satisfait.

—Une sage décision, répliquai-je d'un ton moqueur. Maintenant, explique-moi ce que tu as raconté à ta mère pour qu'elle ose me téléphoner et me sermonner, voire même me menacer. D'ailleurs, ne t'ai-je formellement interdit de couper les ponts avec tout le monde, y compris ta famille ou cette avocate qui te sert de meilleure amie ?

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