Chapitre 39

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***VOIX EXTERNE***

Un cri de joie inattendu jaillit des lèvres des deux accusées, résonnant dans la salle d'audience comme un écho libérateur.

Ce cri, vibrant d'un mélange indescriptible d'émotions, se propagea tel un feu d'artifice émotionnel.

Yama et Amina, les yeux brillants d'une lueur nouvelle, se jetèrent dans les bras l'une de l'autre, leurs larmes mêlées de soulagement et de gratitude dévalant leurs joues en cascades libératrices.

C'était comme si le ciel gris de l'incertitude s'était soudainement déchiré, laissant place à un azur d'espoir et de liberté.

Elles n'osaient y croire.

Elles étaient libres.

Elles étaient innocentes.

L'accusation, ce monstre qui les avait accablées pendant une éternité, venait de s'effondrer sous le poids de la vérité, laissant leurs âmes s'envoler vers la légèreté et la liberté tant convoitées.

Leurs larmes, telles des perles de délivrance, marquaient la fin d'un cauchemar qui avait étiré ses ombres bien trop longtemps sur leurs vies.

Dans leurs regards échangés, la joie et la reconnaissance scintillaient, témoignant du lien incroyable qu'elles avaient tissé dans l'adversité, un lien plus solide que les barreaux de fer qui avaient tenté de les séparer.

La salle d'audience, témoin de ce revirement spectaculaire, éclata en une symphonie de réactions. Les applaudissements spontanés jaillirent de tous côtés, tels des vagues d'acclamation, accompagnés des cris de soulagement et des exclamations de joie qui peignaient une fresque sonore d'une rare intensité.

Les spectateurs, submergés par l'émotion, assistaient à une scène d'une puissance émouvante qui les touchait au plus profond de leur être.

Samira, portée par la vague de soulagement qui inondait la salle, se précipita vers Ndeye Lisoune dans une étreinte chaleureuse et protectrice.

Les deux femmes, unies par un lien indéfectible forgé dans les flammes des épreuves, partageaient un moment de communion silencieuse.

L'émotion atteignit son apogée, et nul ne pouvait rester de marbre face à la scène qui se déroulait.

La mère de Yama, sa sœur et son père, ne restaient pas en retrait, mais se joignaient à cette célébration de la justice.

Bireume, dans un geste tendre et protecteur, entoura sa sœur Fifi d'un câlin affectueux, leurs sourires fusionnant dans l'éclat du bonheur retrouvé. Ils étaient tous deux comblés, sachant que leur sœur allait enfin être innocentée, qu'elle pourrait enfin retrouver sa place légitime auprès des siens.

Keisha, les larmes aux yeux, trouva du réconfort dans les bras de Charlotte, qui comprenait les raisons de ses pleurs.

Elle était emplie de joie pour sa demi-sœur, mais son esprit était aussi assailli de questions sur l'avenir de leur relation complexe.

Cette épreuve allait-elle cimenter ou fissurer les liens familiaux déjà tissés de complexité ?

Papis, quant à lui, ressentait une fierté débordante pour Sokhna. La manière dont elle avait mené sa défense, avec une détermination et un talent inébranlables, avait abouti à ce moment de triomphe, où la vérité éclatait enfin, triomphante sur l'injustice.

Son regard sur elle était empreint de respect et d'admiration, conscient du rôle crucial qu'elle avait joué dans la réhabilitation des accusées.

Le juge, imposant le silence avec un coup de marteau autoritaire, demanda à l'assemblée de se calmer et d'accorder à Sokhna la possibilité de conclure son interrogatoire.

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