Chapitre 33

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***KEISHA NIANG***

Toc toc toc,

entendis-je quelqu'un toquer à la porte.

—Entrez ! autorisai-je d'une voix claire.

Aussitôt, la porte s'ouvrit et une voix familière emplit l'air.

—Assalamou Anleykoum.

Les mots, prononcés doucement, étaient accompagnés d'une présence qui emplit la pièce. Mon regard se tourna instinctivement vers la nouvelle arrivante, mais mon sourire se dissipa presque instantanément.

Samira, la mère d'Amina, se tenait devant moi. Son expression initialement surprise se mua en un sourire gêné, probablement à la vue de notre rassemblement dans la chambre.

—Wahanleykoum Salam.

La voix de Charlotte, mon père et moi s'unirent dans un geste d'accueil unanime, bien que mes pensées se bousculaient en moi. Elle était là suite à l'appel de mon père.

En effet, l'urgence de leur rencontre découla d'une discussion sérieuse entre mon père et moi concernant l'histoire avec Amina. Tout comme Charlotte me l'avait relaté, j'ai partagé la même version des faits avec mon père, qui après cela, a cru qu'il était plus que nécessaire de parler avec Samira pour qu'elle lui confirme vraisemblablement l'existence d'Amina ainsi que sa paternité. D'où sa venue.

Alors que l'instant semblait suspendu, mon père brisa le silence d'un sourire fragile, émanant d'une certaine volonté d'apaisement.

—Ah, Samira, c'est toi. Vas-y, entre, dit-il, ouvrant la voie à une interaction.

La pièce semblait emplie de l'écho des souvenirs et des émotions alors qu'elle s'avançait prudemment. Son sourire gêné trahissait une multitude de pensées qui semblaient tourbillonner dans son esprit.

Les regards se croisèrent, les sourires se chevauchèrent, chacun portant le poids des secrets et des révélations à venir.

—Comment tu vas, Malick ? Demanda-t-elle d'une voix douce.

—Ça va Alhamdoulilah. Je rends grâce au Tout-Puissant comme tu peux le voir. Et toi, comment te portes-tu ? Répondit mon père.

—Je vais bien aussi. Et vous, Charlotte, Keisha, vous allez bien ? S'enquit-elle.

C'est Charlotte qui répondit.

—Nous allons bien, Madame Cissé.

Un silence s'installa après ces salutations, enveloppant la pièce d'une atmosphère chargée d'attentes et de réflexions. Les regards entre mon père et Samira semblaient porter plus que les mots ne pouvaient exprimer. C'était un moment de calme avant la tempête, où les émotions à fleur de peau se mêlaient à l'espoir d'un dialogue constructif.

—Bon... nous allons vous laisser seuls, décidai-je finalement en me levant. Papa, tu veux manger quelque chose ?

—Non, ma chérie. Je n'ai pas faim.

—D'accord. Tu viens, Charlotte?

Je regardai Charlotte, lui lançant un regard silencieux. Elle acquiesça discrètement, comprenant le message tacite. Avec un sourire poli, nous quittâmes la pièce, laissant mon père et Samira seuls pour leur conversation cruciale.

Dans le couloir, nous trouvâmes un coin tranquille pour nous asseoir. Le silence du corridor semblait presque apaisant, un contraste saisissant avec l'effervescence émotionnelle à l'intérieur de la chambre. Je me suis perdue dans mes pensées, repassant en revue les événements qui nous avaient menés à ce moment de révélation et de possible réconciliation.

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