Chapitre 18

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***VOIX EXTERNE***

Joues ruisselantes de larmes, gorge nouée par l'émotion, Amina fixait intensément Jules, le cœur battant. Celui-ci, d'abord surpris, poussa rudement son homme de main qui maintenait encore sa main levée, le ceinturon à la main, et s'avança promptement vers la jeune fille. Son expression faciale passa de la stupéfaction à un mélange de colère et d'incrédulité.

—Pardon ? J'ai bien entendu ce que tu viens de dire ? Demanda-t-il d'un ton soupçonneux, peinant à croire ce qu'il venait d'entendre.

—Oui, tu as bien entendu, sale con, répondit Amina en détachant chaque syllabe. Je suis enceinte. En-cein-te.

Jules lâcha alors un rire sarcastique, secouant la tête de droite à gauche.

—Bien tenté, salope ! Tu penses vraiment que je vais gober tes mensonges ? Navré de te décevoir, mais je ne suis pas né de la dernière pluie. J'ai déjà eu affaire à des menteuses comme toi par le passé, et tes fausses promesses ne m'impressionnent pas le moins du monde. Donc épargne-moi tes bobards, d'accord ?

—Tu crois que je me fatigue à te débiter des mensonges juste pour que tu me croies ? Pas du tout ! Libre à toi de me croire ou non, mais sache que je t'aurai prévenu. Si tu me fais du mal, tu le feras également à TON enfant.

Cette dernière phrase eut l'effet d'une douche froide sur Jules, qui effaça instantanément son rictus moqueur. Son visage se durcit, les mâchoires serrées.

—Alors c'est ça ton petit jeu ? Lança-t-il d'un ton accusateur. Tu t'es dit : "Puisque je n'ai plus d'issue, je vais faire porter le chapeau à Souleymane ?" Mais tu te trompes lourdement, ma belle. Même en rêve, je ne serai le père de ce soit-disant bâtard !

Amina, le souffle encore court, rétorqua d'un ton assuré :

—Sais-tu que j'avais prévu d'avorter avant que tes hommes ne m'amènent ici ? Oui, tout était prêt, mais puisque tu as gâché mes plans, tu vas devoir assumer. Et cet enfant que tu taxés de bâtard a pris de tes gènes. 'Kéwël du teub dôôm djà beut' « Quand la biche saute, son petit ne passe pas à travers la haie », comme on dit.

Pris d'une rage incontrôlable, Jules se jeta soudainement sur Amina, les mains tendues vers sa gorge, dans l'intention de l'étrangler. Amina, paniquée, se débattait de toutes ses forces, mais en vain.

C'est finalement Abdel, resté en retrait jusque-là, qui réussit à la secourir in extremis, arrachant Jules à son emprise.

—Ne t'avise plus jamais de me lier à ce bâtard ! cracha Jules entre ses dents serrées. TU M'AS ENTENDU ? NE T'AVISES PLUS JAMAIS !

Amina, encore sous le choc, ne lui répondit pas, se contentant de tousser et de reprendre son souffle. Jules quitta la pièce d'un pas furieux, suivi de près par son homme de main.

***SOULEYMANE DIOP (JULES)***

Hors de moi, je balançai rageusement le verre d'eau contre le mur, le regardant se briser en éclats sur l'impact.

—Merde ! Merde ! Merde ! Lançai-je, laissant exploser ma frustration. Je m'assis lourdement sur la chaise haute, enfouissant ma tête entre mes mains tout en respirant profondément dans une vaine tentative de me calmer.

Mon cœur battait à tout rompre, l'envie de commettre un meurtre étant la seule chose qui m'animait à cet instant.

Non mais quelle menteuse !

Comment osait-elle affirmer que j'étais le père de son enfant ?

Moi, l'enceinter ?

Impossible !

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