Chapitre 6

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***SOULEYMANE DIOP (JULES)***

Plusieurs minutes étaient déjà écoulées depuis mon retour de la réunion, et l'angoisse grandissait en moi alors que je fouillais frénétiquement mon bureau.

Je passais de tiroirs en étagères, scrutant chaque recoin à la recherche du dossier capital que j'avais impérativement besoin d'étudier et de rédiger en un compte rendu. Mais à mon grand désarroi, il était introuvable.

Mon cœur battait alors la chamade. Comment était-ce possible ? Avais-je égaré ce dossier crucial, si précieux pour mon travail ?

J'ai même interpellé ma secrétaire, espérant qu'elle l'aurait peut-être déplacé par inadvertance, mais sa réponse était un catégorique "non".

Face à cette impasse, une pensée me vint à l'esprit : et si je l'avais tout simplement oublié à la maison ? Cette hypothèse me fit frissonner, mêlant l'espoir d'une solution à la frustration de ma négligence.

Sans plus attendre, j'ai alors décidé de prendre mon téléphone posé négligemment sur le coin de mon bureau, pour appeler à la maison et vérifier si je ne l'avais pas emporté là-bas.

***SOKHNA DIARRA TAVARÉZ***

Après un quart d'heure de route, j'arrivai enfin à ma destination, la demeure des Sall. Je coupai le moteur de ma voiture, attrapai mon sac à main et descendis.

L'air était doux et embaumé, portant avec lui les senteurs délicates des fleurs qui ornent l'entrée.

Je m'approchai de la porte d'entrée et sonnai, attendant patiemment une réponse. Au bout de deux minutes, la sœur de Bireume apparut et ouvrit la porte. Son nom m'échappait momentanément de l'esprit, mais je ne voulais pas laisser paraître mon oubli. Elle arborait un sourire chaleureux en me voyant.

—Assalamou Anleykoum, la saluai-je en lui tendant la main, qu'elle serra avec gentillesse.

—Wahanleykoum Salam, me répondit-elle chaleureusement, le sourire sur ses lèvres. Ah, Sokhna, c'est toi. Comment ça va ?

—Ça va bien, Alhamdoulilah. Et toi ? Répondis-je en arborant un mince sourire, tout en étant gênée de ne plus me rappeler de son nom.

—Je vais bien aussi. Vas-y entre, m'invita-t-elle en poussant la porte et me cédant le passage.

La cour intérieure s'ouvrait devant moi, et je pris quelques instants pour l'admirer. Tout était impeccablement rangé et en ordre. Aucun désordre ni saleté ne souillaient les environs.

J'appréciai l'attention portée aux détails, mais cela ne m'empêchait pas de rester concentrée sur ma décision. J'avais vraiment besoin de parler à Yama.

Alors que je me perdais dans mes pensées, la voix profonde de la sœur de Bireume me ramena brusquement à la réalité.

—Yama, tu as de la visite, annonça-t-elle.

Elle me conduisit dans la chambre où se trouvait mon amie, allongée sur son lit. À ma vue, elle se redressa et ouvrit la bouche, visiblement choquée de me voir dans sa maison.

—Sokhna, articula-t-elle, gardant toujours une expression de surprise.

—Oui, c'est moi. T'ai-je manqué ? Lançai-je sarcastiquement.

Elle esquissa un sourire tout en secouant la tête de gauche à droite. Puis, elle remercia sa belle-sœur qui sortit de la pièce, et m'invita à m'asseoir. Je m'exécutai en prenant place sur le bord de son lit.

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