Chapitre 31

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Je vous ai manqué ? 😁😁😁😁
Si oui je vous met le reste de l'histoire

BONNE LECTURE

Chapitre 31

~~~ TOUTY ~~~

La sensation que j'avais en ce moment : c'est comme si je marchais constamment sur des œufs.

Je m'étais installée en Gambie et commençais à prendre mes marques. Mais il fallait que je donne signe de vie à Dakar ; c'était d'une importance capitale.

6 mois à Serrekunda et je pouvais me réjouir de la vie que j'y menais. Ma reconnaissance allait droit vers le docteur Sylla. Je n'avais jamais rencontré un homme aussi bien, aussi droit que lui.

En réalité, je suis au courant de son histoire, quand il était à Saint Louis avec sa femme. Il avait eu une vie très heureuse avec celle-ci jusqu'à ce qu'elle meurt d'une crise cardiaque.

Il parlait de manière tellement mélancolique de sa femme qu'il m'était même arrivée de pleurer à maintes reprises en y repensant.

Il venait à la maison presque tous les jours, et Diarra le portait dans son cœur.

Elle souriait à chaque fois qu'il s'approchait d'elle et mon cœur de mère se remplissait de bonheur.

J'avais aussi réussi à raconter mon histoire à Malick. Oui !!! on se tutoie maintenant. Il a su gagner ma confiance et je n'ai pas pu m'empêcher de lui parler.

En fait, je lui ai parlé de l'intensité de l'amour que j'ai vécu avec Kader, il m'avait écouté avec philosophie jusqu'à ce jour où je décidai de lui raconter que je m'étais enfuie. Il avait écarquillé les yeux en me regardant et je compris qu'il n'était pas d'accord sur ce fait.

Mais il ne m'avait pas jugé, il ne m'avait pas sermonné il avait juste respecté mon choix. Depuis lors, nous étions devenus de vrais amis et il ne se passait pas une journée sans que nous ne nous voyions.

Il vivait avec sa fille, vers l'hôpital de Serrekunda alors que moi j'étais juste a côté. Mais ça ne le dérangeait pas et je trouvais en lui un véritable ange gardien.

Mais là n'était pas le sujet, ou du moins pas encore. Il fallait que je fasse ce que j'avais en tête et ce depuis fort longtemps. J'avais mon téléphone à la main et le journal de ma mère de l'autre.

Je comptais d'abord appeler et ensuite lire, mais le courage me manquait, l'effort de composer le numéro de Kader me manquait... je me résignais, déposais le téléphone et ouvrais le journal à la page où je m'étais arrêté.


« .... J'ai envie de le lui dire, j'ai envie de lui dire que Touty est peut-être sa fille, ou non !!! mais je me retiens tout le temps. Il est si droit, si pieux et si réservé que je ne veux pas détruire sa notoriété mais oui ! il y a de fortes chances qu'il soit son père car Barham Seck et moi avons eu une liaison »

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine me faisant fermer le livre automatiquement. J'écarquillais les yeux incapable de le croire. De toutes façons ce n'est pas vrai, ma mère est la pire des menteuses et je n'y croyais pas.


Je rangeais doucement le livre mais mon cœur continuait de battre plus vite que la normale. J'avais juste envie de crier, ou de me rendre illico chez mon père et lui demander mais je ne le pouvais pas. Je suis en Gambie mon Dieu...


J'avais le cœur qui battait à tout rompre encore une fois et sans réfléchir, je pris le téléphone et composais rapidement le numéro de Yaye.

ToutyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant