Chapitre 36
~~~ KADER ~~~
Je ne pouvais plus me départir de ce magnifique sourire qui se dessinait sur mes lèvres. J'étais rentré à dakar plus tôt que prévu, et j'avais eu l'approbation du marché que je convoitais. J'avais l'impression que tout ce que je touchais se transformait en or, et j'en remerciais le ciel intérieurement.
J'étais d'humeur festive... j'étais cool, j'étais en forme ! je ne pensais à rien d'autre qu'à cette femme qui sûrement m'attendait pour que je puisse faire d'elle mienne encore une fois, mais il fallait que je fasse ce que j'avais à faire avant toute chose. Il fallait que je termine ce qui était de mise pour moi, dans ma vie : ma mère.
J'avais décidé de lui rendre visite après le voyage de Mansour ! oui, je l'appelle maintenant Mansour car il n'a jamais été question qu'il soit mon père, en fait, il n'a jamais joué le rôle du père que j'attendais de lui, même si lui-même ne le savait pas.
Il n'a pas arrêté d'utiliser ma mère et j'avais déjà pris ma décision. Bambi Faye ne sera plus jamais sous l'emprise de ce porc.
Il était parti depuis quelques jours déjà laissant ma mère seule avec ses employés. Je l'avais trouvée en train de se triturer les doigts devant une télé qu'elle ne voyait pas !
- Bonjour Yaye !
Elle sursauta, se tourna vers moi avant de sourire : mon fils ! tu vas mieux ?
- Oui Yaye, et toi ? comment te sens-tu ?
- Ça peut aller. Où est Mansour ?
Je m'assis en face d'elle et la fixais. Elle avait l'air absente, toujours aussi absente et ne semblait même plus appartenir à ce monde. J'étais de plus en plus convaincu de ma décision. Je lui pris les mains et elle sourit: Yaye, je voudrais te demander quelque chose
- Dis-moi Kader
- Ça te dirait de voyager ?
Je vis soudain une lueur dans ses yeux, et un sourire étirer ses lèvres.
- Je vais aller où ?
Je soupirai de soulagement car je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi réceptive. Et c'est là que tout fut réglé.
En réalité, j'étais convaincu qu'elle en avait besoin, qu'elle avait besoin de se faire traiter, de se faire soigner, car personne plus que moi n'avait envie de voir ma mère se rétablir.
Ainsi donc avec l'aide de maman Bigué, j'avais réussi à trouver une clinique spécialisée dont j'avais eu les renseignements nécessaires. Après étude de son dossier et quelques pronostics, le médecin m'avait formellement demandé de la faire interner et qu'il ferait de son mieux pour l'aider.
C'est ainsi que j'appelais la clinique Malika et quelques minutes plus tard, une ambulance et quelques infirmiers s'étaient garés devant la maison, me prévenant de leur arrivée ;
J'avais moi-même préparé les affaires de ma mère. Je savais que son hospitalisation allait me coûter une petite fortune mais avant toute chose, elle était ma priorité. Elle m'a mise au monde et j'avais ce devoir envers elle.
Je la vis donc entrer dans la voiture de l'hôpital le sourire aux lèvres. Mon cœur se serra tellement fort que j'eus envie de leur dire que j'annule tout qu'elle ne doit plus partir. Mais je n'avais pas le choix, il fallait que je profite de l'absence de Mansour pour aider ma mère. Il fallait que je fasse jouer mon statut de fils pour elle, car disons-nous la vérité, Mansour n'avait plus aucun droit sur elle et il ne faisait que la détruire davantage.
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Touty
RomanceVendre sa fille aux plus offrants pour.... L'argent ! Telle était sa seule et unique grande motivation. Tout partait d'un désir de vivre dans le luxe, désir qui la poussera à des extrémités atroces, aussi atroces que de vendre son seul enfant. Comm...