~~ Anne Sophie mère~~
Je l'écoutais me débiter encore ses inepties, mais il ne savait pas que j'étais déjà au courant de ce qui m'arrive. Même si je le vois secrètement me ménager afin de provoquer moins de douleur dans mon cœur, le docteur SAMB ne peut pas cacher cette once de pitié qui se manifestait sur son visage soudain.
- Merci docteur, je reviens quand ?
- Dans une semaine on verra l'état d'avancement de la maladie et si nécessaire, faire une intervention. Il va falloir cette fois ci venir avec un membre de votre famille. Car ça ne sera pas vraiment facile.
- Inchalla. Merci docteur, et merci pour votre compréhension.
Je sortais donc, encore plus crispée que jamais. En réalité, j'avais déjà ce diagnostic depuis plus d'un an, c'était juste une consultation de routine, mais intérieurement, c'était pour faire plaisir à Malick.
Oui j'étais fatiguée, extenuée de devoir tout garder pour moi alors qu'au fond de moi, je n'avais envie que d'une seule et unique chose : me confier, sortir ce que j'avais dans le cœur.
Le bus arriva au même moment, et difficilement, je m'y engouffrais. Il y avait encore des places libres, mais je ne pouvais m'assoir, non pas après cette rude consultation dont je venais de faire les frais.
L'état de mon appareil génital était lamentable, mais je décidais d'être forte, forte pour moi-même, mais aussi pour ma fille et mon petit-fils.
Malick.... plus je pensais à lui et plus des larmes voulaient tomber sur ma joue. Un homme aussi pur que mon petit frère il n'y en avait pas deux dans ce monde.
Je repensais encore à la manière dont je l'ai abandonné, et pourtant, il était déjà un grand garçon mais tellement attaché à moi qu'on dirait une mère et son enfant.
Toute ma famille avait été éparpillée, il n'avait que moi ; MAIS je l'ai laissé à son sort quand même et aujourd'hui, ce que je voyais était loin de ce que j'imaginais que sa vie allait être. Un homme accompli et qui avait réussi dans sa vie.
A ma sortie de l'hôpital la dernière fois, il m'avait appelé pour me demander si je ne manquais vraiment de rien. Bien évidemment, mon NON était automatique, mais connaissant mon frère, c'était sans surprise que je le voyais envoyer une tonne de nourriture chez moi.
Je n'avais pas pu tout garder et le voisinage en avait bénéficié. Je ne le comprendrais jamais Malick, je ne comprendrais jamais son besoin si ardu de m'aider, de m'aimer alors que j'ai été sa plus grande déception. Et son comportement, me rendait encore plus honteuse que jamais. J'avais mal.
Le bus me ramena jusqu'à l'entrée de mon quartier. Mais une fois descendue, je vis un attroupement bizarre vers la porte de notre maison.
Je pressais le pas, tout en espérant que ce ne soit rien de grave. Mais plus je m'approchais et plus j'avais cette angoisse sourde qui me bloquait la respiration ; Une forte fumée se dégageait de notre maison et je courus pour arriver plus vite.
« SAMB qu'il se passe ici ? »
Mon bailleur sursauta en entendant ma voix et me prit dans ses bras.
- Yacine samb loukhew fi ? pourquoi y a-t-il tous ces gens autour de la maison ? d'où vient cette fumée ?
Je n'arrivais pas à voir grand-chose mais je savais que ça venait de notre maison. Une foule de gens y était attroupée, les uns aidant, pendant que d'autres étaient là juste par curiosité.
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Touty
RomanceVendre sa fille aux plus offrants pour.... L'argent ! Telle était sa seule et unique grande motivation. Tout partait d'un désir de vivre dans le luxe, désir qui la poussera à des extrémités atroces, aussi atroces que de vendre son seul enfant. Comm...