L'irrésistible Garde du Corps

Chapitre 13

Jason gara dans le parking du palais présidentiel et sortit à la hâte. Le président voulait lui parler. Il le trouva le nez plongé dans les dossiers.
Il leva la tête et lui sourit. Jason s'avança et s'assit dans le canapé que le président lui indiquait.

- Bonjour à vous Jason, le salua le président en lui tendant la main.

Jason se leva et la lui serra respectueusement. Il se rassit suivit du président. Il voyait de la peine dans le regard de cet homme et même s'il le voulait il ne pouvait rien faire pour le moment. Il s'avait que sa décision prise n'était pas nécessaire mais il avait agit par égoïsme. Jason se l'avouait enfin, il était égoïste car il n'admettait pas le fait de voir Aida s'intéresser à quelqu'un. Il n'osait même pas l'imaginer dans les bras d'un autre, cette simple pensée le mettait hors de lui même .

- Je vous pense que vous savez déjà pourquoi je vous ai fait appel.

Jason le savait parfaitement et il comprenait que ce père était inquiet pour sa fille. Il ne lui avait fourni aucune explication sur les raisons qui l'avait poussé à l'emmener loin des siens. Il savait que s'il le faisait cela compromettrait tout ses plans. Jason se devait d'être prudent et d'être toujours à l'affût de tout ce qui pourrait mettre son plan en échec.

-  Je puis vous assurer monsieur le Président que votre fille est en sécurité avec moi, je sais que je vous dois plusieurs explications que je vais d'ailleurs vous donner .

Bien sûr que Jason allait lui donner des explications mais uniquement celles qu'ils jugeaient nécessaires pour le moment.

- Je l'ai fait pour garantir la sécurité de votre fille comme vous le savez déjà. Nous avons mis la main sur un homme qui avait en sa possession une arme à feu et une photo de votre fille marqué par une croix rouge. Il allait tenter de la tuer si je n'avais pas agis au plus vite.

Jason avait mal de cacher la vérité au président mais il lui fallait tout remettre en ordre avant de divulguer quoique ce soit. Il y était allé fort mais c'était la seule explication qu'il pouvait donner pour le moment. En effet il avait arrêté une personne mais cette personne en voulait à sa propre vie mais il se devait de dire que cette version au président afin que celui-ci comprenne pourquoi il avait agit ainsi.

Le président soupira. Il était encore plus inquiet. Jason savait que cela n'était pas facile pour lui. Un homme de sa condition était beaucoup exposé à ce genre de situation et dans beaucoup de cas, certains arrivait même à la dépression. C'était compliqué pour cet homme de devoir jongler entre sa vie privée et sa vie Publique. Être aux commandes d'un pays relevait de beaucoup de sacrifice et parfois le sacrifice était trop grand.

- Et où est-elle maintenant ? Demanda le président.

- Dans un endroit calme et loin de tout danger. C'est tout ce que je peux vous dire pour le moment. Il est nécessaire voir primordial que votre fille soit loin d'ici.

Jason se leva du canapé.

- Monsieur, vous pouvez me faire confiance, jamais de la vie je ne laisserai quelqu'un faire du mal à votre fille parce que je serai capable de lui tordre le coup et lui arracher les yeux.

Le président se leva à son tour. Jason pouvait lire de l'assurance dans ses yeux. Il savait que ce qu'il venait de lui dire était un peu vague mais à voir l'expression du président, on savait qu'il croyait en lui.

- Avec votre permission.

Il sortit du bureau et tomba nez à nez avec la mère d'Aida. La première Dame était une femme très douce et toujours souriante.

- Bonjour mon fils, lui dit la première Dame.

Jason en avait prit l'habitude. Elle l'appelait souvent ainsi et cela ne lui déplaisait pas. Jason se sentait honoré d'entendre une femme telle que la mère d'Aida le considérer comme un fils. D'habitude cela ne lui plaisait pas du tout mais avec elle il avait comme un sentiment particulier à chaque fois  qu'elle l'appelait "mon fils".

- Pouvez vous m'accordez quelques minutes ? Demanda Alimatou.

Jason acquiesça et la suivit. Ils entrèrent dans un bureau. Il était décoré avec soin. Elle lui fit signe de s'asseoir avant d'en faire autant.

- Je sais que je peux très bien parler avec vous sans problème et je sais que vous savez où je veux en venir, commença la première Dame.

- Bien sûr. Elle est en sécurité.

La première Dame se leva et ouvrit un tiroir. Elle lui tendit une enveloppe.

- Ce sont les informations dont vous avez besoin pour la suite, je vous fait confiance Jason, je veux juste être au courant de tout le processus.

La première Dame était une femme forte. Jason n'avait jamais été autant impressionné par une femme. Il ne pensait pas qu'une femme comme Alimatou puisse prendre de telles initiatives mais il comprenait qu'elle le faisait pour protéger sa famille. Il louait son courage et sa force.

- Le plan est déjà en place, cela nous prendra du temps mais une belle lumière nous attend au bout du tunnel. Lui assura Jason.

Alimatou Diouf était une femme de caractère. Jason avait compris très vite qu'elle était celle qui veillait sur les arrières du président Sénégalais. Jason comprenait mieux l'expression qui disait que derrière un grand homme se cache une femme . Alimatou Diouf était ce qu'on appelle une mère digne de ce nom et une bonne épouse. Elle était là lorsque son époux avait besoin d'elle et elle faisait tout pour que sa famille ne soit pas exposée.

- Je vous fais confiance Jason et vous connaissez les règles. Personne de la famille ne doit être au courant, tout ceci reste entre vous et moi. Je connais ma famille, ils risquent de laisser ces personnes s'en tirer de par leur impulsion, je veux éviter de les mettre plus en danger.

Jason comprenait parfaitement. Il allait tout faire pour en finir avec toute cette histoire. Il savait que démanteler toute cette organisation ne serait pas une mince affaire car une personne tirait les ficelles. Une personne très puissante. La première Dame enquêtait tout comme lui.

En sortant du palais présidentiel, Jason se fit la promesse qu'il réglerait toute cette histoire le plus rapidement possible. Alimatou Diouf venait de lui donner les cartes nécessaires pour avancer dans cette affaire, il ne lui restait juste qu'à tout mettre en place pour que ce plan fonctionne parfaitement.