Chapitre 16

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Jason avait conscience que ce qui était en train de se passer ne faisait pas partir de ses principes et pourtant il n'avait pas pu s'en empêcher. Il était désormais face à un dilemme, il était partagé entre le cœur et la raison mais il décida d'écouter son cœur pour le moment. Il allait s'occuper de sa raison après. Il profitait de cette douceur que lui procurait les lèvres De Aïda Diouf et plus il intensifiait ce baiser et plus il savait qu'il était sur un chemin de non retour. Il savait dès cet instant que plus jamais il n'allait laisser cette jeune femme s'en aller.

Il la pressa contre lui et elle n'essaya pas de se débattre. Au contraire elle entre ouvrit ses lèvres pour que ce baiser soit plus intense. Elle s'aggripa à lui de toutes ses forces et Jason eut du mal à se contenir. Leurs langues se cherchaient, se trouvaient et se relachaient . De toutes sa vie, Jason n'avait vécu pareille situation.

- Je crois que si l'on continue dans cette lancée, nous risquons de nous retrouver nus tous les deux.murmurra Jason.

Il l'a laissa à contrecoeur et vit un soupçon de déception dans ses yeux. A vrai dire, il n'avait pas envie de s'arrêter, il voulait continuer mais il avait peur de trop aller vite en besogne.

- Écoute Aïda, je ne peux nier que tu me fais beaucoup d'effets, je dirai même que tu me fais perdre le contrôle. Tu me rend fou, complètement fou mais je ne pense pas que cela soit le moment.

Il lui planta un baiser au milieu de la tête et s'en alla.

Jason entra dans son bureau et soupira longuement. Il ferma la porte à clé et se mit à tourner en rond. Il ignorait exactement pourquoi il était si en colère et Pourquoi il n'arrivait plus à contrôler ses propres pulsions comme il savait si bien le faire. Et même si Jason refusait la réalité il était conscient que l'obsession qu'il avait pour Aïda Diouf était semblable à celle de tous ses amis. Il l'avait tellement refuser que désormais il ne pouvait le nier.

Aida peinait à réaliser ce qui venait de se passer. Elle venait d'avoir son premier baiser et tout ce qu'elle ressentait c'était une joie indescriptible. Elle s'était toujours imaginé ce moment sans savoir qu'il allait être le moment le plus magique de son existence. Elle avait toujours rêver de rencontrer le prince charmant comme dans les films Disney qu'elle aimait regarder ou les livres qu'elle lisait. Elle venait de réaliser qu'il était déjà là et même si ce prince était assez particulier et différent, Aïda savait que ce baiser échanger ne serait pas le dernier. Elle espérait de tout son cœur que cela arrive assez rapidement.

- Bon sang Aïda, où est donc passée ta pudeur ? Se dit-elle à haute voix.

- La pudeur n'a plus de place lorsqu'on rencontre un homme tel que Jason Parker.

Aïda mit une main sur sa poitrine. Elle vit venir une jeune femme, une magnifique jeune femme. Elle se demandait bien comment elle avait pu entrer dans la maison.

- Je suis Alexa Ivanov. Se présenta celle-ci.

- Alexa restera ici avec toi pendant quelques jours, j'ai des affaires urgentes à régler.

Aïda se tourna vers Jason et vit qu'il avait encore ce visage renfermé. Il était différent de l'homme qui venait à peine de lui faire découvrir un monde nouveau. Il la regardait mais elle ne pouvait pas lire au fond de ses yeux. Il était devenu distant et cela lui fendit le cœur.

- J'ai l'impression que tout le monde décide de ma vie comme bon lui semble. Personne ne demande mon avis , hurla Aïda avant de s'enfuir dans sa chambre.

Jason savait déjà qu'Alexa n'allait pas tarder à lui remonter les bretelles. À vrai dire son comportement étrange inquiètait tout le monde. Il avait du mal à se l'expliquer lui-même.

- Je me passerai bien de tes reproches Alexa.

Celle-ci haussa les épaules et s'avança vers lui. Il savait que de toutes les façons, elle allait lui dire sa manière de penser. Décidément, ses amis avaient choisi des femmes têtues.

- Aïda Diouf est une fille bien et même si tu refuses de le reconnaître, même si tu essaies d'enfouir au fond de toi ce sentiment que tu ressens, tu ne peux nier le fait que cette fille est devenue la seule raison de ton existence Jason. Fuit comme toujours Jason, joue les lâches. J'espère que l'histoire ne se répétera pas.

Jason frappa du point la table du salon et hurla . Alexa était la seule qui connaissait le fin mot de l'histoire. Cette histoire même s'il avait voulu l'oublier ou même la cacher avait détruit une grande partie de sa vie. Jason Parker avait connu lui aussi ce qu'on appelle le cœur brisé. Il n'avait jamais osé parler de cette histoire de sa vie mais Alexa le savait, d'ailleurs, c'était son boulot.

- C'est à moi de décider ce qui est bien pour moi Alexa.

Elle se passa une main sur le visage. Visiblement agacé.

- Elle n'ai pas Teresa, avait lâcher Alexa.

Ce simple prénom avait fini par plonger Jason dans un passé assez douloureux. Un passé qu'il avait voulu laisser derrière lui pour toujours mais qui pour une raison ou une autre lui collait à la peau telle une sangsue déterminée à vous vider de votre sang.

Il s'en était allé. Il avait besoin de faire ce qu'il aurait dû faire depuis longtemps. Il aurait dû enterrer ce passé depuis belles lurettes car il l'empêchait de vivre ce présent qu'il envisageait aux côtés d'Aida Diouf. Il l'avait longtemps ignoré, il l'avait longtemps refoulé mais maintenant il avait décidé de ne plus lutter et de se laisser aller. Il refusait de mettre une croix sur ce bonheur qu'il sentait poindre à l'horizon dès le premier instant où il avait posé sur Aïda.

Il est vrai qu'en acceptant cette mission, il s'était dit que c'était une mission de plus dans sa carrière de garde du corps mais Jason Parker venait de réaliser que son destin était lié à celui de la jeune Sénégalaise.

Jason sourit à cette dernière pensée car il n'avait jamais cru au destin de toute sa vie.

- Alors mon ami, pourquoi tu souris tout seul ? Lui demanda Andreï Ivanov.

Jason rangea son arme soigneusement et s'assit à ses côtés.

- Je pensais à la vie et à ses péripéties.

Andreï Ivanov le regarda un instant et sourit à son tour.

- Et cette vie porte-t-elle le nom d'Aida Diouf ?

Jason se leva d'un bon et haussa les épaules.

- Peut être bien.... Mais ça ne te regarde pas Andreï.

Andreï se leva à son tour et lui tapota légèrement l'épaule gauche.

- Toi mon ami, tu es complètement amoureux. Je dirais même que tu es touché. Je crois que je dois dire merci à cette petite sénégalaise pour ce miracle.

Jason prit son arme et sans s'occuper de son ami, il entra dans sa voiture et démarra. Il avait une chose très importante à régler.

L'irrésistible Garde du CorpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant