Chapitre 21

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Aïda ne faisait que sourire depuis l'épisode du baiser. Elle ne savait pas qu'un jour , un baiser la mettrait autant de bonne humeur. Elle avait hâte de pouvoir raconter cela à Fatima. Jason Parker était en train d'occuper une place dans son cœur et dans sa vie. Il était temps pour elle de pouvoir discuter avec lui et de s'ouvrir totalement à lui.

Elle ressortit de sa chambre et décida d'aller à sa recherche.

Jason analysait les documents les uns après les autres. Il savait qu'il allait finir par trouver ce qu'il cherchait, il lui fallait juste être patient , il savait qu'il allait finir par mettre la main sur celui qui s'amusait à lui donner des sueurs froides dans le dos. Jamais de sa vie Jason ne s'était retrouver face à une telle enquête. Le comble c'est qu'il avait l'impression que tout échappait à son contrôle et Jason Parker détestait perdre le controle.

- Approche Tesoro. Lança-t-il le nez fourré dans les papiers.

- Comment tu as su que j'etais là ? demanda-t-elle perplexe.

-Avec le travail que je fais et les experiences, j'ai appris à deceler meme le plus infirme des bruits. J'ai appris à distinguer bruit de pas mais aussi à savoir à qui ce bruit appartient.

Aida s'assit à la place qu'il lui indiquait.

- Tu as quelque chose à me dire ? Demanda Jason.

Il sentait de l'hésitation. Il savait que quelque chose n'allait pas et il était décidé à lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à avoir peur de lui en parler.

- C'est juste que je veux te raconter une partie de ma vie, une partie très sombre qui a bien failli me coûter la vie.

Jason laissa tomber ses documents et vint s'asseoir près d'elle. Il lui caressa doucement le menton pour lui faire comprendre qu'il était là et que quoiqu'il arrive, il sera toujours là.

Aida respira un bon coup et rassuré par les mains de Jason, elle décida de tout lui raconter.

-  Il y a deux ans de cela, j'ai eu comment dire une agression qui m'a beaucoup secouée et qui a fait que j'ai constamment peur.

Pour une raison inconnue, Jason savait que la suite n'allait pas du tout lui plaire. Il savait de source sûre que ce que la jeune femme allait lui révéler n'allait pas du tout lui plaire.

Il souffla un bon coup et essaya de ne pas laisser exploser la colère qui montait en lui. 

- Je venais de finir les cours et le chauffeur m'a appelé pour me dire qu'il avait eu une crevaison et qu'il sera en retard. J'ai donc décidé de l'attendre.

Jason pressa légèrement ses mains pour lui donner le courage. Il avait une idée de la suite , il priait juste pour qu'elle ne soit pas aussi tragique.
Quoiqu'il en soit, il savait qu'il allait faire tomber des têtes après cette histoire. Il le sentait du plus profond de son cœur qu'il n'allait pas pouvoir garder son calme.

- L'université était vide et le chauffeur avait déjà pris deux heures de retard alors j'ai décidé de chercher un moyen pour rentrer chez moi.

Jason mit son masque impassible même si son corps et tout son être menaçait d'exploser à tout moment.

- Je venais à peine de faire quelques pas lorsqu'un homme cagoulé apparu devant moi.

Jason sentit ses os se briser et sa température monté d'un cran.

- Continue Tesoro, n'est pas peur de me dire tout et crois moi que quelque soit la tournure de cette histoire, quelqu'un ira bronzer sur les plages de l'enfer.

Aida respira un bon coup avant de reprendre.

- Il me fixait méchamment et lorsque je voulu fuir, trois autres apparurent et m'encerclèrent.

Ses larmes avaient commencés à couler. La voir ainsi brisa quelque chose en Jason. Il avait toujours pensé qu'il était une personne sans émotion mais il venait de se rendre compte qu'il pouvait ressentir autre chose que de la colère.

- L'un d'eux me saisit et je perdis connaissance. Lorsque je me réveillai, j'étais dans une pièce sombre et complètement bâillonnée. Je savais qu'il m'était impossible de me sortir
de là toutes seules, je me disais que j'allais sûrement mourir dans cet endroit. J'ai passée une semaine sans voir la lumière du soleil, heureusement que ces individus ne me faisaient rien. Ils se contentait seulement de m'apporter à manger, des vêtements pour me changer et après ils m'attachaient et me bâillonnaient pour éviter que je n'essaie de m'enfuir.

Jason savait que cette histoire était louche. Son instinct de detective lui soufflait de chercher le fin mot de l'histoire et il allait se faire une immense joie d'etriper cette personne derrière toute l'histoire.

- Finalement, c'est Amidou qui m'a retrouvé.Je ne sais comment il a fait mais il est venu à mon secours.

Jason se défendit de lancer des jurons. Il ne portait pas ce type dans son cœur et le fait de savoir qu'il était le héro de l'histoire.

- Ne t'en fais pas Tesoro. Tout ira bien, je te promets que tant que je serai là, personne ne te fera de mal.

Aida se laissa aller dans ses bras. Cet homme si fort et si mystérieux la serrait comme s'il craignait qu'elle s'envole. Être dans ses bras procurait à Aïda un sentiment de sécurité et elle ne voulait pour rien au monde que cela s'arrête un jour.

- Jason, appela-t-elle timidement.

- Dis moi Tesoro.

Elle ferma les yeux un instant.

- Est ce que tu t'en iras lorsque tu auras accompli ta mission ?

Elle l'avait dit avec une teinte d'amertume.

Jason sourit à cette question.

- Crois moi Tesoro que tu vas devoir me supporter encore longtemps. Jamais je ne m'en irais même si tu me le demandait .

Il lui fit lever la tête et lui donna un baiser sur les lèvres.

- Vas t'apprêter, je t'emmène quelque part et ne me demande pas où, ça sera une surprise.

Elle se separa de lui à contrecoeur et s'en alla. Jason prit son téléphone et composa le numéro qui allait lui donner ce qu'il cherche.

- Dis moi cher ami ce que je peux faire pour toi.

Jason préféra ne rien dire. Alexeï avait la manie de répondre au téléphone en allant droit au but.

- Tu as la chance cher ami que je soit pas d'humeur à bavarder avec toi alors je vais faire court. Je veux que tu me fouille en détail la vie de quelqu'un mais aussi que tu enquête sur une histoire qui a eu lieu il y a deux ans. Je n'ai pas le temps à enquêter ces derniers temps.

Jason savait que cette dernière phrase n'était pas tombé dans les oreilles d'un sourd.

- Et cette occupation serait-elle la fille du président ? Fit remarquer Alexeï.

- Je t'envoie les informations.

Jason avait raccroché. Il n'avait sûrement pas envie d'entendre les commentaires de son mafieux d'ami.

L'irrésistible Garde du CorpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant