Chapitre 15

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Aida était assise dans le jet privé de son père , le pilote qui était censé les ramené n'était pas encore arrivé. Elle regarda l'homme assis près d'elle et sentit son cœur battre la chamade. Elle ignorait pourquoi elle était toujours dans cet état lorsqu'elle le voyait mais elle n'arrivait pas à contrôler ses sentiments. Elle ignorait où il l'emmenait . Elle avait suivit Jason depuis la maison des Hamilton jusqu'à l'aéroport et c'est à cet instant précis qu'elle avait réalisé qu'elle était en terre étrangère tout ce temps. Elle venait de réaliser qu'elle était en cote d'ivoire  et maintenant elle ignorait où cet homme la trainait encore. Elle refusait de rester dans le doute mais elle n'avait pas non plus l'envie de retourner chez elle. Elle ne se l'expliquait pas mais elle avait envie de rester avec cet homme à la fois mystérieux, associable mais tellement beau. Jason Parker avait réveiller en elle un sentiment qu'elle ne connaissait pas, un sentiment qui pourtant était à la fois étrange, bouleversant et si agréable.  Olivia lui avait dit que c'était de l'amour mais elle ne savait pas vraiment de l'amour , elle savait juste qu'elle devenait dépendante de cet homme assis près d'elle. Elle avait la tête baissé mais elle savait qu'il la dévisageait, elle savait qu'il n'arrêtait pas de promener sur elle un regard long et cela ne lui déplaisait pas. 

- Où m'emmenez vous cette fois-ci ? demanda celle-ci afin de briser ce silence pesant.

- Je vous ramène chez vous, j'ai déjà pris toutes les dispositions pour que le danger qui plane sur vous ne puisse vous atteindre.

Aida eut un léger pincement au cœur , elle n'avait pas envie de retourner au Sénégal. Pour une fois de sa vie, elle avait envie de lâcher prise. Elle l'avait jugé trop vite mais elle réalisait maintenant que Jason Parker  était en train de la bouleverser sa vie d'une manière inattendue.

- Je n'ai pas envie de retourner chez moi.

Jason reçu cette réponse comme un baume au  cœur. A vrai dire il l'avait espère et elle venait de lui donner satisfaction. Il avait décidé de lui laisser le libre choix et même si cela lui faisait mal de l'admettre, il refusait de commettre les mêmes erreurs que ses amis. Il voulait faire les choses bien, il voulait agir correctement.

- Je crois que j'ai besoin de changer d'air.

Jason soupira un long moment et acquiesça. Il repris ce qu'il faisait. Alimatou Diouf venait de lui envoyer un mail. Il regarda les informations et sourit intérieurement, cette femme était une dure à cuire et elle était une femme extraordinaire. Jamais de sa carrière il n'avait rencontré de femme comme la première Dame du Sénégal. Il jeta un léger coup d'œil à Aida et vit qu'elle dormait. Il soupira et ferma les yeux un moment. Jason réalisait que la jeune femme représentait plus pour lui qu'il ne le pensais. Aida Diouf était en train en train de réveiller en lui un sentiment qu'il croyait mort depuis longtemps et ce sentiment en éveil lui ramenait des souvenirs qu'il avait envie d'oublier pour toujours. Des souvenirs douloureux, vraiment douloureux. Cette similitude avec son passé le mettait dans une situation bouleversante. Il refusait de l'admettre mais Aida Diouf lui rappelait tellement Térésa Martinez qu'il avait peur que la même histoire se répète.

- Monsieur , l'avion va bientôt décoller. 

Jason rejoignit sa place les idées encore plongées dans le passé. Il venait de se jurer à lui-même que jamais il n'allait permettre que sa petite Aida subisse le même sort que Térésa.

Aida ouvrit les yeux. Il lui avait semblé qu'elle avait dormi toute une journée. Elle promena son regard partout dans la pièce et se rendit compte qu'elle était dans un endroit inconnu, un endroit qu'elle ignorait.

- Enfin réveillée ? 

Jason était là, encore plus beau que Jamais et séduisant comme toujours. La pauvre Aida avait du mal à gérer le battement désordonné de son cœur. 

- Où sommes nous ? demanda -t-elle afin de ne pas laisser paraitre ce trouble qu'il venait de créer dans son esprit.

Il se rapprocha lentement.

- Nous sommes toujours en Côte d'Ivoire, je crois bien que j'aime ce pays.

Jason avait jugé bon de rester en Côte d'Ivoire, il aimait bien ce pays et l'endroit qu'il avait choisi était reposant.  Justin avait une maison dans la capitale du pays.

- La maison appartient à Justin et Olivia, ils ont acceptés de nous la prêter pour le temps que durera notre séjour ici. 

Il sortit et revient quelques minutes plus tard avec un plateau bien chargé de mets succulents. 

- Il est temps de manger maintenant , j'ai du travail.

Il était ressorti aussitôt, comme s'il cherchait à la fuir. Aida eut un pincement au cœur, elle avait au fond d'elle désiré qu'il  reste manger avec elle.

Jason tournait en rond, il avait du mal à lutter contre cette envie irrépressible de la serrer dans ses bras. Il avait l'impression que ce sentiment allait le rendre complètement fou. Qu'il allait finir par exploser. Il savait que sa mission était de protéger Aida mais sa raison avait perdu toute sa place et ce sentiment qui l'animait en ce moment était en train de l'éloigner de son objectif. Il se sentait piégé dans un cercle infernal et dont la seule issu était de choisir entre sa mission et ce sentiment. Il s'était juré que jamais il n'allait laisser ses sentiments prendre le dessus, l'épisode de Térésa  lui avait donné une bonne leçon , il refusait catégoriquement de reproduire les mêmes erreurs qu'autrefois. Il refusait de mettre la vie d'Aida en danger mais plus il voulait éviter cette sensation et plus l'envie de lâcher prise et de fermer la voix de sa raison était encore forte. Il tapa du point la table et ressortit du bureau. Il trouva Aida plongée dans sa contemplation du jardin à travers les baies vitrées. Elle se tourna et le gratifia de ce regard si doux. Jason n'avait plus la force de lutter.

- J'ai terminé le repas, je ne savais juste pas où mettre les assiettes. 

Jason s'avança en faisant fi de ce qu'elle disait. Il n'avait pas envie d'écouter ni de raisonner. Il voulait juste vivre l'instant présent et advienne que pourra.

- Je crois que je n'en peux plus, c'est plus fort que moi . Lui chuchota-t-il doucement.

Aida n'eut pas le temps de le réaliser que déjà il avait scellé leurs deux lèvres par un baiser .

L'irrésistible Garde du CorpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant