Chapitre 1 : De sainte à petasse.

332 16 5
                                    

Point de vue : Daisy.

Passé.

La pluie se déversait sur mes fenêtres, synchronisée avec les larmes qui ruisselaient sur mes joues.Elles coulaient de manière désordonnée telles que les battements de la pluie.

La pluie était un phénomène indomptable, si je devais la décrire comme une personne, je dirais qu'elle est triste et que toutes ces gouttes représentent ces problèmes qui se libèrent comme si ils voulaient nous faire passer un message.

Elle était la seule chose qui pouvait me réconforter en ce moment.

J'ai ouvert mes fenêtres en la laissant ravager ma chambre.Je n'avais plus rien à perdre.

Mon désespoir s'est mué en cri, et même si c'était libérateur, la tristesse ne partait toujours pas.

Je me suis alors assoupie, laissant cette peine m'envahir.

2 heures plus tard.

- Mademoiselle ?

Assise au milieu d'une salle d'interrogateur, j'écoutais partiellement le policier devant moi.Son sourcil gauche était légèrement plus haut que le droit, lui conférant un air sérieux et grave.

- Tout cela  doit être dur pour vous, je le conçois mais, comme je vous l'ai dit juste avant, il est parti.
Ça fait maintenant trois mois que vous viviez seule et cela ne peut plus durer.

Les larmes n'arrivaient même pas à couler, j'étais pitoyable, faible, lâche, égoïste.Plus qu'une simple fille sans identité, vie ou abri.

- En vue des circonstances, et de votre affaire, la juge a décidé de vous placer sous la garde de Knox et Mélanie Davis.Étant donné qu'il ne vous reste aucune famille proche, je pense que cela aurait été ses dernières volontés.Bien évidemment, votre sœur reste en internat comme convenu.

« ses dernières volontés »

La réalisation m'a frappé en pleine tête.M'a envoyé une balle en plein cœur.Un boulet de canon dans le ventre.Aux yeux de la société, il était mort.Aux miens, il allait revenir.

J'entendis vaguement le policier se levait, tout autour de moi tournait, je voyais flou.Ma respiration se faisait de plus en plus lourde.Soudain, j'étais dans une pièce comblée par le noir, de l'autre coté de la vitre, je l'entendais crier mon nom mais quand je me suis approchée pour ne serait-ce que le toucher, il était parti et je me retournais, seule avec mes angoisses.

Je-

Une main s'est finalement posée sur mon épaule, me faisant sortir de mon état de léthargie, où tout était gris.

Ne lui montre pas que tu es faible.

-  Mélanie et Knox vous aideront à préparer vos affaires, dit-il en m'incitant à sortir de la pièce.

Quand le policier ferma la porte, je ne me doutais pas que l'être que j'aimais le plus au monde serait à l'origine de ma traque.













Je fixais mon vélo rose avec une pointe de mélancolie.

Mélanie posa sa main dessus puis lâcha en me regardant :

those things that stalk usOù les histoires vivent. Découvrez maintenant