Chapitre 5 : Vivre ou mourir.

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Point de vue : Daisy.
Ce chapitre peut contenir des passages choquants pour certains.

«  Parfois exister ne signifie pas vivre »

Passé, 2 ans plus tôt.

Ma tête reposait sur l'asphalte qui m'offrait une sensation de froid, recouvrant ma peau d'une vague de frissons ancrés profondément sur mes bras, ainsi que mes jambes. Mes pensées défilaient telles une tornade dans mon esprit : je ne pensais plus correctement. Des nœuds se formaient en recréant les évènements passes dans le désordre. Autour de moi, tout était noir, je pouvais dessiner les mots sans parvenir à réellement les toucher.

Mes coudes me faisaient mal en raison des cailloux qui s'enfonçaient dans ma chair. Knox cherchait désespérément un endroit où dormir pour la nuit, en vain. Le bar était le seul commerce produisant un son sur plusieurs kilomètres, accompagné par les bruits morbides de la nuit. Seulement, nous n'étions plus les bienvenus. Le type que Knox avait frappé, se trouvait être le fils du patron, je me rappelle l'avoir poussé et giflé dans le but de mettre fin a ce désastre; son visage fut la seule image qui me revint en mémoire. Le sang s'écoulait le long de sa tempe, ses joues bouffies et les bleus violacés qui parsemaient ses yeux, le rendaient méconnaissable. Son visage trônait dans le néant qu'était mes pensées.

Quand je parvins à rouvrir les yeux, Knox se tenait au dessus de moi.

- On va dormir dans ma voiture, déclara t-il.

Sans prendre la peine de lui répondre, je tendis mes bras vers lui. Comprenant mon souhait, il me prit dans ses bras pour m'emmener dans mon lit, le temps d'une nuit. Il s'assit sur le siège conducteur tandis j'étais étalée sur la banquette arrière. Ses yeux luttaient pour rester conscients mais ses traits renvoyaient sa fatigue, évidente. Ses phalanges dont les écorchures parurent poétiques, comme si elles représentaient un quelconque signification, rougissaient.

- Merci d'être là, lâchais-je, influencée par l'alcool qui affluait dans mes veines.

Son regard fixait un point à cote de moi, perdu, puis il se décida à me regarder droit dans les yeux. Les siens me firent penser à l'océan, la mer dansait lorsqu'il me regardait .Indécis, solitaire et indomptable, calme, doux et tendre, voila ce que représentait ses iris.

- Bonne nuit, Daisy.

Sa voix lointaine vint caresser ma joue. En m'endormant, j'eus la conviction qu'il ne m'abandonnerait jamais.

- DAISY !

Des mains touchaient mes épaules, elles étaient si nombreuses qu'elles parvirent à m'emprisonner. Mon nom résonnait dans la pièce mais leurs rires couvraient le bruit, je ne savais pas d'où il venait. Je me débattais mais la pression augmentait alors que leurs rires s'intensifiaient à chaque larme versée.

Hurler. Aucun son ne daignait à sortir de ma bouche.

Se battre Mes membres raides, ne bougeaient plus.

Survivre. La voix avait disparu.

Vivre. Qu'est-ce que c'est être heureux ?

- Daisy !

Leur touché se fit moins pressant, ce qui me permis d'avancer vers cette porte qui ornait une lumière blanche, derrière elle. Il me restait quelques pas; je pus sentir la liberté amenait devant moi. Ma main frôla la poignet, mais mes cheveux furent tirés en arrière.

Ils me rattrapaient toujours, la noirceur enveloppait lentement mon visage, laissant une trainée de blessures irréversibles sur son sillage .Elles n'étaient pas physique; elles heurtaient mon ame par leur seule existence. Les démons m'entrainèrent en arrière, revenant me hanter quand le monde cessait de tourner, dans l'obscurité de mon subconscient, explorant mes erreurs qu'ils remontaient à la surface. Ma vision fut recouverte par leurs mains, ils m'étouffaient, je ne parvenait pas à remonter à la surface, submergée par le mal qui m'empêchait d'avancer.

those things that stalk usOù les histoires vivent. Découvrez maintenant