those things that stalk us

Chapitre 31 : Suprise.

Point de vue : Daisy.

( Le chapitre n'est pas fini... mais étant donné que j'ai commencé à l'écrire il y a longtemps, je préfère le poster pour combler l'attente... il est certain que je reviendrais pour terminer cette histoire... mais je crains que ça prenne du temps à me replonger dans l'univers, retrouver ma plume... et vous satisfaire.Je ne sais pas quand j'aurais le déclic.. mais j'espère l'avoir bientôt.Merci de votre compréhension )

Je le savais.Non, j'aurais du m'y attendre.Comme l'espoir était un menteur expert, je lui avais bêtement tendu la main, m'endormant paisiblement, à ses côtés, certaine que Brook reviendrait, que les promesses que cette voix me murmurait pour me garder endormie allaient se réaliser.

Et bien, non, Daisy, elle ne reviendra pas.Elle t'a lâché, comme tous les autres, car à ses yeux, tu n'es rien de plus qu'un caillou dérangeant qui traîne dans sa chaussure, trop collant et jamais facile à enlever.

Je n'avais même pas pleurer.La rupture que j'avais ressenti, que je pouvais toujours sentir vibrer en moi, ne m'avait pas rendu triste.

C'était bien pire.Je n'arrivais même plus à stabiliser ma respiration, qui tellement forte, emplissait la pièce d'une mélodie bruyante.

Un par un pas, tous mes organes s'étaient comme vidés sur le sol, chaque parcelle de ma peau se brisant, tombant en un lourd fracas à côté de ce qu'il restait de moi, là par terre.

Je regardais mon corps se défaire, désarticulé.L'autre partie de mon cœur s'était arrêté de battre, arraché avec violence par Brook, qui souriait en emportant tous nos souvenirs, nos rires et nos secrets, laissant une partie de ma vie perdre de son éclat, comme une fleur prête à faner, qui attendait le déclic pour s'éteindre à jamais.

Lorsque rester dans cette pièce, à regarder nos photos figées dans le temps me parut trop insupportable, comme paniquée, je lâchais le cadre qui finit par se fissurer, marquant la fin d'une amitié qui était censée nous guider vers un chemin commun, et non nous séparer bêtement, à l'arrivée, car la voiture de Brook avait fini par tomber en panne.

L'air.Il manquait à mes poumons.

J'en avais tellement besoin.Perdue, ne sachant pas où aller pour en trouver, tant il y en avait, je dévalais les marches à toute vitesse pour respirer un air qui n'était pas souillé par l'essence de ma présence.

Peu importe si je faisais tomber des objets en courant.
Peu importe si j'avais trop mal pour être rationnelle.

J'avais juste besoin de me rassurer, en voyant que dehors, tout n'était pas gris et sans couleurs, et que le monde continuait de tourner, même si quand il le faisait, c'était trop hypocrite pour que je ressente un quelconque enthousiasme.

Je vivais la peur.
La peur d'ouvrir la porte et de ne trouver aucun soutien pour ne pas chuter.

La porte s'ouvrit en grand, laissant place à cette même allée de maisons presque trop calme pour que ce ne ce soit pas inquiétant.Tout était conforme à mes souvenirs.Il y avait même toujours cette tâche ineffaçable qui trônait sur la porte de garage.C'était affreux et pourtant, ça me confirmait, que Daisy Morgan, était toujours en vie... et que j'avais simplement vécu un choc qui avait poussé mon esprit à la frontière entre réel et imaginaire.

Il commençait à pleuvoir.Une fine goutte d'eau tomba sur mon bras, si froide qu'elle me procura des frissons presque agréables.Je la touchais, indifférente, pour voir si en appuyant assez fort, j'allais pouvoir la transpercer.

La pluie restait calme, mais je pouvais sentir qu'il lui faudrait peu de temps avant qu'elle ne se déchaîne, pas encore assez entraînée à contrôler ses émotions.J'aurais aimé qu'elle me tombe dessus jusqu'à me laisse des marques.