Chapitre 4 : Course poursuite.

126 8 4
                                    


Point de vue : Daisy

« Vouloir ressasser ce qui est mort crée un vide, un vide rempli de haine et des souvenirs passés. »

Le contact de ses doigts qui frôlaient la peau des miens me fit l'effet du vent caressant ma peau. Il se représentait comme un touché léger et inconscient des sensations qui émergeaient au fond de moi, telle une marée. Une montée du niveau de rancœur due à l'attraction du passé, mêlé de regrets.

Sa main me ramena quelques années plus tôt lorsque ce contact était naturel, l'habitude de sentir cette chaleur survolait ma peau, m'emportant à l'époque où je lui accordais encore de l'importance. La haine que je cultivais à son égard était plus intense chaque jour car il avait tellement compté pour moi que mon admiration pour lui n'était plus que haine.

Les souvenirs devinrent soudain insupportables dans mon esprit, me forçant à retirer ma main d'un geste brusque de celle de Knox, qui s'arrêta quand il vit que je ne le suivis plus.

Il s'est lentement tourné vers moi dans le but de me faire face, cette fois-ci pour me parler des évènements passés. Son regard m'examinait de la tête au pied et ses yeux semblaient hurler tous mes défauts, le reflet de la lumière qu'émettait les lampadaires accentuait la rage dans ses yeux.


- Sais-tu à quel point tu es intenable ? Me reprocha t-il.

A ses mots, j'ai levé la tête pour l'affronter du regard puis j'émis un rire franc. Ses paroles parurent si ironiques que cela devenait comique. Knox m'avait raconté toutes ses escapades infantiles dans le passe et à présent que je vivais sous son toit, il me prenait pour une chose fragile qu'il survellait constamment, seulement car j'appliquais son conseil dont il m'avait parlé jadis : vivre. Pour lui, quand on lui demande ce que j'étais à ses yeux, il répondait voir la Daisy renfermée sur elle-même qu'il avait un jour aidé. Il ne supportait pas ce que j'étais vraiment devenue, convoitant ma vie. Certes, Knox n'était pas vieux, mais le sentiment que sa vie s'était arrêté quand j'étais apparu chez lui créait un ressentiment, cela le démangeait.

Je décidais de le démanger encore plus.

- Pourquoi cherches-tu désespérément à toujours te retrouver derrière mon cul ? La vue te plait ?

Le noir recouvrait son corps, seule sa silhouette apparut clairement à mes yeux. Il s'est approché vers moi, j'ai recule d'un pas.

- J'ai plutôt l'impression que c'est toi qui cherche mon attention ou celle des autres d'ailleurs. Où serais-tu si je n'avais pas sauvé ton cul ce soir ? Tu ne mérites pas que je sois là pour te sortir des problèmes que tu sèmes sur ton passage.

Tout au long de son discours, tel un prédateur, il s'était avancé vers moi, chacun de ses pas résonnant lourdement sur le sol. Quand il eut fini, je respirais tellement fort que je crus suffoquer.

Ses pieds touchaient les miens et ce fut le moment où j'abattis violement mes paumes contre son torse.

- Je ne t'ai jamais demander de me suivre comme un chien qui a perdu son maitre.

il recula sous l'impact.

- Pourquoi faut-il que ta prèsence me mette en transe à ce point ? Hein?

Mes coups redoublèrent de force. Je frappais. Encore.

- Je ne suis pas ta chose, ni ta fille, il va falloir que ton cerveau traite l'information.

Mes mains me faisaient mal mais ma frustration dépassait l'entendement alors je continuais a le blesser. Encore. Ses paroles m'avaient touchée émotionnellement alors j'essayais de lui partager la douleur par les coups.

those things that stalk usOù les histoires vivent. Découvrez maintenant