Chapitre 15 : Bad Medecine.

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Point de vue : Daisy.

J'avais toujours trouvé l'atmosphère de notre précieux lycée privé pesante, voir dans certains moments, stressante.Mais, depuis que j'avais trouvé le chat dans mon casier, ce fameux mauvais pressentiment devenait bien trop proche de moi, mes poils se hérissaient  en permanence,parvenant à ressentir cette anxiété dont les griffes me provoquaient des frissons dans le dos.

Les sourires de mes camarades fidèles à leur hypocrisie perdaient en intensité, eux aussi en alerte.Bientôt, la personne qui avait pour but de répandre la peur, pas celle que tu trouvais marrante, mais plutôt celle qui t'enlevait la capacité de bouger, allait frapper.Comment ? Je ne savais pas.

Ces derniers jours, mon cerveau avait assimilé trop d'informations, je m'étais renseigné sur tous les possibles suspects pour pourvoir étudier leur façon d'agir, de penser , de se comporter face à divers phénomènes.La psychologie sociale m'avait toujours fasciné depuis le plus jeune âge, et maintenant que j'étais plongé dans l'envers du décor, j'hésitais vraiment à immerger dans ce noeud à problèmes, qui finirait sûrement par me consumer.

D'un côté, lorsque j'analysais les pour et les contres, apparaissait à mon esprit deux caractères évidents : le danger qui animait tout mon être et le doute qui m'ordonnait de ne pas aller plus loin car seul lui connaissait l'ampleur que tout cela allait prendre.

- Madmoiselle Morgan.Si vous vous sentez si fatiguée que ça, vous auriez dû rester chez vous.Vos parents payent une somme astronomique pour que vous puissiez travailler dans les meilleurs conditions possibles, alors au travail, avant que je ne décide de vous exclure de mon cours.

La voix aiguë de la prof de physique m'empêcha de poursuivre mon raisonnement.Nous étions à l'heure d'un travaux pratique de chimie noté dont le sujet m'était encore inconnu.Engel qui était mon binôme de tp n'avait pas l'air de s'en soucier elle aussi.Sur sa copie, je pus voir qu'elle avait réalisé les 3 premières question avant de finalement abandonner.

Elle rigolait à une blague du binôme derrière nous quand je lui ai demandé de se concentrer.

- Je ne voulais pas te déranger, Daisy.Tu étais dans ton monde parallèle au nôtre, comme d'habitude.

- De quoi tu parles ? Lui demandais-je, intriguée par cette interprétation.

- Et ben, quand tu as une idée en tête, tu te mets à ignorer tout le monde qui t'entoure pour t'égarer dans un espace dont  tu es la seule à connaître le secret, m'expliqua mon amie.

Mes idées accaparaient mes pensées au moment où j'étais assignée à une autre tâche.Quand tu es passionnée, les limites n'existent pas, et tu te mets à faire abstraction du lieu où tu te trouvais il y a à peine quelques minutes.Ce sentiment d'échapper à la réalité était addictif, on y prenait trop facilement goût, jusqu'à être dépendant.

- En tous cas, je suis revenue sur terre.Maintenant, au travail.

Son soupir nous valut un avertissement de la professeure.

J'avais toujours préféré la chimie à la physique.Seulement, le programme de cette période de l'année compliquait l'apprentissage.Les liquides n'étaient pas identifiables lorsque j'ai commencé à les introduire dans l'éprouvette graduée, jusque là, mes résultats semblaient cogérants.Je demandais à Engel de me passer liquide B, c'est à partir de cet instant que tout a dégénéré.

J'ai introduit le liquide dans l'éprouvette quand j'ai remarqué qu'elle m'avait passé le mauvais liquide.Il a suffit de seulement quelques secondes pour que l'éprouvette explose dans mes mains, les bouts de verre volaient dans tous les sens, et l'odeur de la fumée piquait mes narines.

those things that stalk usOù les histoires vivent. Découvrez maintenant