Chapitre 14 : Dîner.

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Point de vue : Daisy.

Passé, il y a 2 ans.

Avery faisait mine d'être un mannequin en défilant avec différentes tenues devant mon miroir.Pour elle, il renvoyait l'image d'une fille n'ayant pas confiance en elle alors qu'elle égalait la beauté d'une déesse.Sa peau lisse brillait même dans l'ombre, reflétant sa douceur intérieure.

Rien qu'en étant dans la pièce, elle absorbait toute les ondes négatives qui flottaient au dessus de nous, bien qu'elles soient en réalité invisibles.J'aurais aimé qu'elle habite avec moi tout le reste du temps car je n'avais qu'à la regarder pour sourire.

Son père avait obtenu sa garde exclusive et elle avait le droit de venir ici le week-end seulement.Le divorce de notre mère avec ce type s'était terminé aussi mal qu'avait commencé leur relation.Je me sentais plus attachée à elle que si elle avait été constamment présente car le manque rendait nos moments passés ensemble plus exaltants.

- Ne me dis pas que tu vas rester en pyjama, dit-elle alors en me sortant de mes pensées actuelles.

Je jetai un coup d'œil à mon pantalon à carreau rouge et blanc dont la matière ne m'irritait pas les cuisses, déjà trop souvent rouges, ces derniers temps.Sa question provoqua un léger malaise en mot avant que je ne reprenne contenance.

- Je préférais qu'on regarde the sleeping dictionary en s'extasiant sur la beauté de leur amour- toujours avec mon pyjama - plutôt que de l'enlever.L'idée d'un dîner me m'a jamais vraiment plus.

- Je suis d'accord avec toi mais je m'habille bien en toute circonstance.Alors, laisse me te transformer en poufiasse.Même si tu en es déjà une.

Je lui tirai la langue avant de prendre un coussin qui trônait sur mon lit.Puis, je lui ai balancé dessus.Elle l'évita de justesse avec un petit rire.

- Raté, énonça t-elle sur un ton de défi.

Je repris le coussin en m'approchant d'elle plus près cette fois.Il atterrit en plein d'en son visage, étouffant sa plainte.

- J'espère que tu n'as pas mis de mascara sur mon coussin, petite insolente.

- Ça ne risque pas, il m'a coûté cher, tu sais.

Elle arrangea sa coiffure en me promettant qu'on remettrait ça une autre fois.

- Tu veux dire qu'il m'a coûté cher, c'est avec mon argent, que je t'ai gentiment prêté, que tu l'as acheté.D'ailleurs, c'est à ton tour de me payer un truc.

Avery avisa la tenue qu'elle souhaitait me faire porter avant de me répondre.

- Ça ne risque pas.L'argent, c'est précieux.Je préfère le garder en lui sur et utiliser celui des autres.C'est plus pratique.

- Tu es déjà une teigne a seulement 14 ans.J'ai très peur pour les années à venir.

- Tu rigoles, j'ai hâte de grandir !

Crois-moi, parfois, il ne vaut mieux pas dire des choses qu'on regrette toujours plus tard, me retenais-je de lui dire.

- En tous cas, tu resteras mon bébé.Pour la vie.

those things that stalk usOù les histoires vivent. Découvrez maintenant