Chapitre 21 : L'impardonable.

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Point de vue : Daisy.
Passé, il y a 2 ans.

Tw : Viol.Prenez soin de vous.( Lisez la note de fin, merci )

La répétition me laissait jusqu'à me dégoûter.
Nous étions un jeudi soir banal, passant notre soirée dans cet entrepôt défiguré par la vulgarité des gens qui le fréquentaient.Louise se força à afficher un sourire, Sergio lui murmurant sûrement une obscénité à l'oreille.

Elle et moi avions fait les mauvais choix qui à présent, se répercutaient sur notre futur.Allais-je le passer avec un homme, non, enfant, enclin à se droguer pour venir à en oublier son nom ?

Pauvre destinée.

Assise sur un tonneau qui allait s'effondrer d'ici peu tant il était en mauvaise état, je le regardais étaler sa poudre magique, comme il avait tendance à l'appeler, sur cette table souillée par leurs mains sales et corrompues.Il ne me remarqua pas, trop occupé à sniffer cette maladie qui devenait une autre maison pour lui.

- Bordel, c'est de la bonne.Enrique ne t'a pas menti, Sergio, Dit Ace, qui entrait dans sa dimension préférée.

Sergio asséna une fessée à Louise qui tentait de s'échapper en y mettant toute sa volonté. Ne savait-elle pas que le courage n'était qu'un piètre comédien dans ce monde ?

- On va se faire les couilles en or.

Son enthousiasme m horripilait.Rien m'empêcher de les dénoncer, alors pourquoi avais-je l'impression que des chaînes en fer me condamnaient à rester silencieuse, peu importe mes convictions ?

Elles portaient un nom.L'amour.
Il n'avait qu'à me caresser la joue pour que j'oublie qu'il n'était qu'un garçon sans intérêt, qu'il n'avait juste que de belles boucles, mais que l'intérieur restait charbonneux.L'affection qu'il manifestait en abondance rendait la chose agréable, facile et inespérée.

Il s'avança vers moi en titubant.

- Tu veux goûter, bébé ? C'est de la 3-MMC, elle te fera voir les étoiles.

Je les vois déjà, pauvre con.

- Ça me fait le même effet que de la farine, lâchais-je dans l'espoir qu'il réalise que ça ne servait à rien.

Il perdit cet éclat, et parut triste.Il m'attira à lui et je confondais à son haleine toxique et malheureusement attirante.

- Bébé, fais-le pour moi, ok ? On va bien s'amuser.

Avec résignation, je me dégageais de sa prise qui m'enlevait trop d'air en si peu de temps.

- Je vais chercher un verre, va t'amuser avec ton nouveau mec, ok ? Le prévins-je, lassée.

Le choix des boissons était merdique.Les bouteilles d'alcool semblaient toutes usées et mauvaises, entassées dans un coin.Je pris finalement du whisky, dont je m'abreuvais a même le goulot.
Mes compagnons étaient trop éméchés pour faire la différence.

- La sainte qui boit du whisky ? J'aurais tout vu.

Jamie, un ami d'enfance d'Ace, prenait trop d'espace.Ses cheveux roux lui donnaient un air de binoclard.Il me bouscula pour s'emparer du Ricard, le seul alcool non utilisé de la table, qui n'en était pas une.

- Il y a une première fois à tout, non ? Répondis-je, histoire de faire bonne mesure.

Il ne sourit même pas, préférant me toiser avec un mépris qui soulevait sa condescendance.

- À chaque fois que je te vois, ça me rappelle qu'Ace et toi n'êtes pas assortis.Ça en devient déprimant.Je préférais quand il enchaînait les nanas.

those things that stalk usOù les histoires vivent. Découvrez maintenant