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<ma terre - olympe chabert>
on l'faisait à faire rougir Paris

Jisung venait de boucler sa valise, qui était en réalité déjà prête depuis quelques jours déjà

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Jisung venait de boucler sa valise, qui était en réalité déjà prête depuis quelques jours déjà. Il avait simplement ajouté deux, trois objets d'hygiène et linges à ses bagages, après avoir vérifié n'avoir rien oublié à deux reprises. Il s'écrasa sur le rebord de son lit et déposa ses mains sur ses cuisses, nerveusement, en poussant un long souffle d'appréhension. Le climatiseur balayait subtilement sa frange, il eut un frisson, il avait un peu froid, tout à coup, dans la pièce spacieuse, décorée à son image, il se sentait bien seul, tout à coup. Felix n'était plus là pour lui donner l'impression que le Soleil brillait aussi dans sa chambre.

Maintenant, il commençait à stresser. Il ne dirait toujours pas que c'était une mauvaise idée, simplement, il ne pouvait pas s'empêcher d'envisager que ça puisse mal tourner, pour une raison ou une autre. Et s'il ne s'entendait pas avec quelqu'un du groupe ? Lui ou quelqu'un d'autre ? Et s'il en était tenu pour responsable ? Et s'il arrivait quelque chose à la maison qui appartenait à sa famille ? Il allait passer plus de sept heures confiné dans une voiture, avec des inconnus, ou du moins, presque inconnus, et Felix n'allait même pas être là à ce moment là pour l'accompagner, il se demandait s'il allait tenir le coup.

Après ça, il allait encore devoir partager leur quotidien pendant deux semaines, alors c'était sûrement l'occasion de briser la glace, ce trajet. Il l'avait déjà fait hier en réalité, ils avaient largement sympathisé et il les appréciait, il se demandait pourquoi il se prenait tant la tête alors qu'il savait pertinemment qu'il allait passer un moment exceptionnel, comme à chaque fois qu'il appréhendait un événement. Ils allaient s'amuser, comme ça avait été le cas hier.

Il saisit son téléphone, déposé à côté de lui, pour jeter un coup d'œil à l'heure ; il avait encore une trentaine de minutes devant lui. Minho venait le chercher avec Jeongin à quatorze heures puis ils allaient chercher Thalia, pas très loin de chez lui, qui, il semblerait, devait prendre des photos pour une marque de vêtements, ça ne l'avait pas vraiment étonné, pour être honnête. Il fit défiler ses notifications, personne n'avait cherché à le joindre.

Son petit-ami ne lui avait pas non plus envoyé de messages depuis qu'il avait annulé leurs vacances de couple, ça ne le surprenait qu'à moitié au fond, et pourtant son cœur se serrait dans sa poitrine au simple songe. Il joua avec sa lèvre inférieure, nerveusement, il ne savait pas trop où ils en étaient, Martin et lui.

Il ne voulait pas le quitter avec un simple message, sans même pouvoir le voir en vrai, il n'était même pas sûr de vouloir le quitter tout court, en fait. Il gardait de bons souvenirs à ses côtés. Il avait été son premier copain, ses premiers sentiments, sa première fois, il s'était attaché à ça, à ses bons souvenirs, à la façon dont son cœur avait accéléré quand il lui avait donné l'impression d'être l'homme le plus important au monde, à la façon dont ses doigts avaient été les premiers à effleurer son corps, à le faire frissonner. Il s'étala de tout son long sur son matelas, en étoile de mer, ça y est, il recommençait à cogiter, voilà pourquoi c'était plus simple de prendre les décisions quand il était saoul, il n'y avait plus tout ça pour le hanter, tous ses doutes. Il aurait aimé que ça soit plus simple.

LE BAISER D'ÉROS; ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍOù les histoires vivent. Découvrez maintenant