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<100 pressions - josué>
allons-y doucement bébé me mets pas la pression

Jisung descendit les marches des escaliers à la suite de Minho, il entendait déjà son ventre crier famine

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Jisung descendit les marches des escaliers à la suite de Minho, il entendait déjà son ventre crier famine. Il ne savait pas ce qu'il avait apporté, mais pour être honnête il ingurgiterait n'importe quoi. Il poussa la porte et lorsqu'ils furent dehors, Jisung souffla sa satisfaction. La température était bonne, une brise légère caressait ses mèches brunes, puis l'air semblait plus respirable que dans la capitale. Minho déverrouilla sa voiture à l'aide sa clé et ouvrit son coffre, là où seulement deux sacs de course et une glacière trônaient encore.

« - T'as ramené tout ton frigo ou quoi ? Moqua Jisung, son homologue ricana en tirant ses emplettes vers eux pour les lui faire découvrir.

- Ma mère m'a donné plein de trucs pour te remercier, et alors que Jisung écarquilla déjà les yeux, mal à l'aise, Minho s'empressa de le rassurer, mes parents tiennent un restau' t'inquiète, ils ont pas passé la nuit derrière les fourneaux. T'as déjà mangé coréen ?

- Quand même... Il leva les yeux au ciel en répondant.

- Mais ça, il pointa les nombreux contenants qui se trouvaient dans sa glacière après l'avoir ouverte, ça c'est le real deal, à Paris la moitié des restau' coréens sont tenus par des chinois, que du fake.

- J'ai mangé coréen en Corée aussi, l'ancien.

- Ah oui, j'oubliais que t'étais archi riche. C'était comment renouer avec les racines ? Il s'intéressa en déposant son séant contre le coffre de sa voiture.

- Je t'avoue que je me suis pas spécialement senti à la maison. Il grimaça. En France je suis pas français mais là-bas j'suis encore moins coréen, p'tite crise existentielle.

- Aïe, j'imagine que c'est facile à dire mais te torture pas trop, si ta maison elle est ici, ton patrimoine génétique on s'en tape, non ?

- Tout le monde a envie de savoir d'où il vient, non..? Il questionna, d'une petite voix. »

Minho le fixait avec grand intérêt, alors il n'arrivait pas à accrocher son regard, surtout pas quand il parlait d'un sujet aussi intime, il ne pensait pas que leur conversation allait prendre ce tournant. D'origine, ils devaient juste aller manger.

« - On parle pas de tout le monde, on parle de toi, fais ce qui te semble juste et te compare pas. Si tu te cherches en empruntant les chemins des autres, tu vas juste te perdre. Y a pas de bonne réponse, y a que la tienne, personne n'a rien à attendre de toi parce que personne n'a ton vécu. »

Distraitement, Jisung acquiesça mollement, ses paroles, elles résonnaient en lui. C'était bizarre, qu'un mec qu'il ne connaissait que depuis un jour le conseille avec tant de sagesse, mais paradoxalement, c'était probablement plus simple d'en parler avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Il appréciait sa franchise, et puis la façon dont il ne mettait pas de tabous autour de certains sujets, comme beaucoup l'avaient fait autour de lui. C'était peut-être ça qui lui donnait l'impression de ne pas trouver sa place ; la pitié des autres.

LE BAISER D'ÉROS; ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍOù les histoires vivent. Découvrez maintenant