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<ne m'oublie pas - lycos>
la vie est courte viens on s'aime

Quand Thalia arriva à son niveau, juste en face de lui, Jisung ne sut même pas supporter son regard

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Quand Thalia arriva à son niveau, juste en face de lui, Jisung ne sut même pas supporter son regard. Néanmoins, la jeune femme ne semblait pas aborder un air menaçant, même plutôt tout l'inverse.

« - Ça va ? T'as l'air ailleurs. Elle commença, consciencieuse, et Jisung déglutit, qu'est-ce qu'il était censé dire ?

- Tu sais, j'imagine ? Il déballa finalement, avant de se pincer les lèvres, elle haussa les épaules après une seconde de battement.

- Plus ou moins, je sais pas exactement ce qu'il se passe entre vous mais ouais, vous avez couché ensemble.

- Tu m'en veux pas..?

- Tu me devais rien, lui du moins, c'est une autre histoire. Mais la vérité c'est que je m'y attendais.

- Hein ? Jisung arqua un sourcil, confus.

- Tu pourras pas le changer. J'voulais te prévenir, j'imagine que j'aurais aimé qu'on me prévienne, moi aussi.

- M-merci, j'imagine..? Il s'essaya, incertain, il ne savait même pas comment il était censé réagir, ce n'était pas tous les jours qu'il se retrouvait dans une conversation de ce genre. Désolé... Il admit finalement, le regard fuyant, en se mordillant la lèvre inférieure.

- Jisung, je me sentirai jamais en compétition avec qui que ce soit, je connais ma valeur. Je pourrais jamais contrôler les actions de quelqu'un d'autre, si Minho en avait envie, et toi aussi, alors soit ! Me lamenter ou vous maudire va rien changer à ce qu'il s'est passé, alors à quoi bon ? »

Jisung la fixa un instant, hébété. Il se demandait sincèrement comment elle et Minho pouvaient être si détachés des choses. Pour lui, ça aurait été le drame d'une vie, une raison pour ne plus manger 3 jours durant, pour remettre en question tout ce qu'il était et pour ressasser toutes ses déceptions, tous ses défauts. Il aimerait atteindre un tel niveau de confiance en soi, en réalité. Ils existaient en dehors de leurs relations, en dehors de leur travail, de tout ce qu'ils représentaient aux yeux de la société, ils n'avaient besoin de rien, de personne pour se reconnaître. Et au dessus de tout ça, ils savaient reconnaître quand ils n'étaient pas fautifs, ils ne se portaient pas responsables des maux et des actions des autres, avec tant de simplicité. Peut-être qu'un jour, lui aussi, il pourrait se trouver au point de n'avoir besoin de personne pour lui rappeler qui il était.

Néanmoins, il voulait toujours croire qu'il avait le droit d'avoir de l'espoir, celui de croire que quelqu'un allait rester à ses côtés, qu'importe les hauts et les bas, qu'importe les épreuves. Quelqu'un qui préférait toujours la loyauté et les promesses au désir et à l'exaltation. Il ne voulait pas perdre l'espoir de trouver sa paire, son âme-sœur. Il pensait ça, mais au final, lui aussi il avait trahi. Il avait Martin à ses côtés, et il était tombé en amour pour un autre, et il s'était laissé cédé à ses désirs. Peut-être que c'était eux qui avaient raison, finalement. Ils n'attendaient rien des autres parce qu'au final, tout le monde finissait par agir en son intérêt. Les être-humains étaient si complexes, si aimants mais si traîtres, si communautaires mais si individualistes. Il attendait tant des autres mais il finissait déçu, alors sûrement, la solution, c'était d'aimer, sans jamais attendre en retour, sans jamais craindre le lendemain. Alors pourquoi cette vie-là lui paraissait si difficile ? Il avait besoin de se projeter, de savoir qu'il ne finirait pas seul, il la craignait, cette solitude, il la craignant tant.

LE BAISER D'ÉROS; ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍOù les histoires vivent. Découvrez maintenant