Jisung avait déjà prévu de passer un été calme et ressourçant au bord de la mer avec celui qu'il aimait.
Sa première erreur, c'était d'y avoir cru.
La seconde, c'était d'avoir cédé sans même lutter au pouvoir des flèches de Cupidon.
Il n'avait suf...
<fallin' - alicia keys> how do you give me so much pleasure and cause so much pain?
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Jisung se réveilla soudainement, ses yeux s'écarquillèrent brusquement, il prit une inspiration profonde, il avait chaud, la bouche pâteuse, et il avait aussi tellement soif. Il n'avait pas le moindre souvenir du moment où il s'était endormi, il avait simplement l'impression de s'être assoupi un instant. Pourtant, son corps était si lourd, il savait qu'il ne venait pas d'arriver. Il n'avait pas tardé à sentir le corps contre son dos, celui qui l'étreignait d'un bras lâche, il se sentait bien ici, il avait déjà oublié la sensation désagréable qui l'engourdissait. Un souffle régulier s'échouait sur le creux de sa nuque, là où ses poils s'hérissèrent doucement. Il se sentait en paix, comme dans un nid qui lui appartenait, un cocon qu'on avait façonné juste pour lui. Il ne lui fallut que quelques secondes pour sombrer de nouveau à sa fatigue, dans un confort qui engourdissait tous ses membres.
Quand il se réveilla pour la seconde fois ce jour, il se sentit un peu plus vide. La chaleur qui l'enveloppait s'était envolée, alors c'était comme si un vent froid voltigeait dans la pièce, il resserra le drap froissée qui lui faisait office de couette contre son corps, pour amasser un peu de chaleur, de contact. Il poussa un long souffle qui grésilla dans le creux de sa gorge, est-ce qu'il avait même rêvé cette étreinte ? D'un coup net, tous ses souvenirs de la veille lui revinrent alors il ferma un peu plus fort les yeux et il cacha sa tête sous son linge. Son cœur était serré dans sa poitrine, comment ne le pouvait-il pas ? Il avait fait une croix sur sa relation avec Martin, cette relation qui lui avait donné tant de confort par le passé, et avec Minho aussi, celle qui lui avait donné tant d'espoir.
Il força sa respiration à se réguler, il avait envie de pleurer, il ne devrait pas être si triste, ces vacances devaient lui faire du bien. Il se redressa alors pour s'installer un instant en tailleur dans son lit. Ici, il fixa le mur quelques instants, le voilage laissait passer bien assez de lumière pour lui laisser contempler le blanc de celui-ci. Il se sentait si vide, alors il préférait ne penser à rien que se remplir la tête d'idées noires. Il prit une vive inspiration censée lui donner du courage puis il se releva afin d'ouvrir sa fenêtre, après avoir terminé la bouteille d'eau déposée sciemment sur sa table de chevet. Il fit coulisser la baie vitrée puis il se fit accueillir par le mistral qui caressa ses mèches, et pour certaines raisons, c'était apaisant. Il s'avança pour contempler pendant quelques instants la mer qui s'étalait à perte de vue, les coudes déposées sur le garde-corps.
Il avait un mal de tête qui rendait le contact avec le Soleil plutôt désagréable, mais l'air extérieur lui faisait du bien. Il regardait les feuilles des arbres danser dans des sifflements clairs, les criquets aussi poussaient la chansonnette, leur spectacle calmait les tambours dans son crâne. Il ne savait pas quelle heure il était, mais vu la façon dont le Soleil trônait haut et fièrement dans le ciel, l'après-midi devait déjà être entamée. Ça ne l'étonnait pas, ses derniers souvenirs dataient du petit matin. C'était lui, et Minho, dans sa voiture, seulement bercés de musique, devant l'aube, pendant qu'il se sentait comme sur un nuage, il n'avait besoin de rien de plus. Est-ce que c'était à ce moment qu'il s'était endormi ? Non, Minho ne l'aurait pas porté jusqu'à l'étage. Il se concentra un peu plus puis il eut des bribes de son trajet, brumeuses. Puis il avait demandé à Minho de rester, ce qu'il avait fait, il ferma fortement les yeux, honteux, oui, il avait si honte.
