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< au bout du monde - youness & candice >
Je n'voulais pas qu'une nuit, tes mains qui me subliment

Jisung se réveilla avec un sourire sur le bout des lèvres, et la première chose qu'il fit fut d'étirer ses bras dans l'espoir de trouver la chaleur de son Soleil

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Jisung se réveilla avec un sourire sur le bout des lèvres, et la première chose qu'il fit fut d'étirer ses bras dans l'espoir de trouver la chaleur de son Soleil. Malheureusement, encore une fois, il fut contraint de constater qu'il était seul dans ses draps, encore dénudé, alors tout à coup, il avait froid. Il fronça les sourcils, les yeux encore clos et resserra le tissu autour de son corps. Il détestait cette sensation, pourquoi n'avait-il pas le droit de se réveiller dans les bras de son amant ? Il se souvenait encore s'y être endormi, comblé au possible, ils s'étaient chuchotés des confessions, ils avaient parlé de chose qui ne s'évoquaient qu'une fois la nuit tombée. Il se souvenait encore de son corps au dessus du sien, comment oublier ce tableau quand c'était sûrement le plus beau qu'il n'ait jamais connu ? Les courbes de son corps étaient sûrement faites pour s'imbriquer avec les siennes, quand ça semblait si naturel.

Mais maintenant, Minho n'était plus là et il était obligé de replonger dans ce monde un peu plus fade. Tout l'était, sans lui. La nuit, une noirceur profonde, la fraîcheur d'une nuit d'hiver, une solitude démangeante.

Il enfonça son visage dans son oreiller, est-ce qu'il perdait la tête ? Est-ce que c'était même normal que toute sa vie ne tourne autour d'un seul et même être-humain qu'il avait rencontré la semaine dernière ? Puis ce n'était pas bien grave au fond, il allait se lever et sûrement le revoir dans le salon, mais en fait, c'était sûrement plus. Se réveiller aux côtés de quelqu'un, ça pouvait vouloir dire beaucoup, tellement, c'était partager un peu de sa vie, de son quotidien, il ne voulait pas être son petit secret honteux qu'il ne trouvait qu'une fois le crépuscule arrivé. Il voulait qu'il le réveille de ses étreintes les plus amoureuses, de baisers et de caresses, mais la nuit était passée et il ne pouvait plus rêver.

Il ouvrit finalement les yeux, qui se posèrent directement sur ses fleurs, alors son cœur se serra. Il n'arrivait même pas à savoir s'il était heureux, il y a quelques heures encore il se prenait pour le roi du monde, et maintenant, il n'était plus rien, il se sentait un peu vide, pour être parfaitement honnête. Il avait sûrement pas mal de travail à faire sur lui-même, pas mal de choses à comprendre, parce qu'il ne voulait pas de cette dépendance, il le réalisait seulement quand il l'abandonnait.

Il passa une main dans ses cheveux et se redressa, dans l'espoir de peut-être trouver un mot sur sa table de chevet, mais cette fois-ci, elle était vierge de ses mots. Il était l'homme le plus idiot du monde. Minho ne lui voulait certainement aucun mal, mais il n'avait d'autre choix de constater qu'il lui en faisait, quand il fuyait toute l'affection qu'il voulait lui offrir. Il souffla de nouveau et il cacha son visage dans son draps, il n'était pas prêt à affronter le monde maintenant, il s'accordait encore quelques instants de répit.

Après avoir fait le vide, il quitta finalement son cocon et enfila des vêtements, il se sentait bien bête encore nu comme un ver, quand il était seul. C'est en descendant les escaliers qu'il put dénoter vaguement l'air d'une vieille chanson de variété française, il savait déjà qui était aux commandes de la musique. Quand il dépassa la dernière marche, il s'étonna de trouver le séjour vide, et seulement alors il entendit les voix qui s'élevaient dans la cuisine. Il s'approcha à pas de loups et il observa pendant un instant Felix et Minho, derrière les fourneaux, un sourire aux lèvres, il trouvait la vision plutôt amusante, et plaisante aussi. Il aimait voir son ami le plus proche avec celui qui avait volé son cœur, il pourrait bien s'y habituer.

LE BAISER D'ÉROS; ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍOù les histoires vivent. Découvrez maintenant