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KEN SAMARAS

Il ne nous restait plus que trois petits jours en Grèce. Cela faisait quasiment un mois qu'on était partis et on s'était mis d'accord en début de semaine qu'il était temps de rentrer. Fuire était dur mais revenir l'était encore plus.

Mes gars me manquaient. Et Louka avait décidé de rentrer voir ses copines un coup. Elle voulait aussi s'expliquer avec son père. La dispute originelle concernait son abandon de la gym. Son père lui avait dit qu'elle était une honte pour la famille et qu'elle se moquait de tout et allait finir par tout perdre. Elle n'avait pas voulu en parler plus que ça mais je voyais à ses yeux qu'elle avait été blessé dans son orgueil et était encore très en colère. Quand j'abordais le sujet, elle me jetait un sale regard et changeait de sujet. J'avais finis par laisser tomber. Je préférais qu'on reste sur notre petit nuage à profiter.

Nuage qui subissait un orage car j'étais en train de finir de mettre la table sous les ordres tyranniques de ma grand mère. On faisait un repas avec les voisins et Théodora serait là. Louka était toute contente de la rencontrer. Sans trop savoir pourquoi, j'avais tout fais pour éviter qu'elles se rencontrent. C'était débile car c'étaient deux filles importantes pour moi. Mais à chaque fois que j'avais présenté une copine à Louka, je ressentais une sensation de malaise. J'étais incapable d'expliquer cette sensation. Louka avait cette droiture et honnêteté qui se voyaient rien que dans ses yeux. Face à elles, toutes mes copines semblaient ne pas être à la hauteur.

Les ordres de ma grand mère m'ont sorti de mes pensées. J'ai du me retenir de jeter une assiette sur le sol en carrelage quand ma grand mère ma fait remarquer que je n'avais pas organisé la table parfaitement comme elle le voulait. J'allais argumenter que tout le monde se moquait que la fourchette soit légèrement inclinée à gauche, seulement Louka est descendue, ce qui a fait taire ma grand mère.


- Tu es magnifique ma petite.

Louka a rougit sous le compliment de ma grand mère.

Je l'ai détaillé. Elle portait un haut bandeau vert clair assortie à sa longue jupe verte fendue qui laissait apercevoir des bracelets en or à sa cheville qui ressortaient sur sa peau bronzée. On avait passé de longues heures au soleil ou dans la mer. J'ai souris en repensant à Louka qui me frappait avec son tube de crème solaire pour que j'en mette, puis la douceur de ses mains étalant la crème dans mon dos.

- Arrête de baver Ken. La fourchette est mal positionnée.

Je suis sorti de ma contemplation.

- Quoi ?

Louka est passé devant moi avec un air moqueur. Je détestais quand elle avait conscience de son effet et jouait les petites pestes. Elle était belle, c'est vrai. Mais ce que j'aimais chez elle, c'est qu'elle n'avait pas pleinement conscience de cette beauté et dégageait une certaine innocence. Elle s'est penchée doucement pour redresser la fourchette et a souri.


- Voilà Nena, la table est parfaite maintenant.

Ma grand mère a rigolé avant de l'entrainer dans la cuisine. Je les ai entendu piailler. On aurait dit deux sorcières. Ça me rendait tellement heureux que Louka s'entende si bien avec elle.

Louka est arrivée pour observer mon allure.

- T'aurais du m'appeler parce que là tu ressembles à rien.

Vénéneuse - NEKFEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant