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LOUKA CASTELLE

Je me suis détachée de Ken, essoufflée et les joues brulantes. Dire qu'il embrassait bien était un euphémisme. On s'était embrassés avec une douceur mais pourtant mon cœur bâtait comme si j'avais couru un sprint contre Usain Bolt.

- Si j'avais su que pour que tu arrêtes de parler, il suffisait que je fasse ça, je l'aurais fais depuis longtemps.

J'ai regardé Ken en secouant la tête. Il affichait un petit air fier qui le rendait irrésistible et me donnait envie de le frapper en même temps. J'adorais quand il avait son petit côté prétentieux sur de lui. J'allais bien vite le faire redescendre :

- Je sais pas si je me sens prête à être en couple Ken.

Effectivement, ça n'a pas loupé. Son sourire a vacillé pendant une demi seconde mais il s'est vite reprit. Il a attrapé ma main en haussant des épaules.

- On est pas obligé de l'être. C'est juste toi et moi et on a ce qu'on a. On verra plus tard pour le reste, on a toute la vie pour y penser et apprendre à s'aimer.

J'ai souris et je me suis blottie contre lui tandis qu'il a passé un bras autour de mes épaules et a commencé à caresser mes cheveux.

- Merci, j'ai chuchoté.

J'ai senti Ken baisser son regard en ma direction mais j'ai gardé le mien sur les branches des arbres qui dansaient sous le vent. Je me suis demandée ce que Paco dirait. Et j'avais beau savoir que je ne faisait rien de mal, je gardais un goût amer en bouche. Le goût de la peur.

- Ça te gêne si on en parle pas tout de suite aux autres ? j'ai demandé à Ken. Je crois que j'ai besoin d'encore un peu de temps et je veux pas qu'ils nous mette une pression ou quoi.

- Pas de soucis, je comprends. Tu crois que ton cousin va dire quoi ?

J'ai ricané. Connaissant Deen, il allait surement faire un discours digne du grand frère protecteur au grec mais il serait heureux pour moi. Hak allait faire pareil. Je le voyais déjà soupirer en disant qu'il voulait pas savoir ce que je faisais avec son reuf.

- Il parle beaucoup mais il fera rien, t'inquiètes même pas.

Un tsunami de pensées déferlait dans ma tête. J'étais rassurée de savoir qu'on n'était pas en couple ou quoi. Juste deux personnes qui aimaient s'embrasser et on ferait le point sur nos sentiments au fur et à mesure. Mais dans ce cas là, quels étaient ses sentiments à lui ? Il m'avait dit être amoureux de Théodora mais voyait encore d'autres filles. Cependant, une émotion prenait le dessus : la joie d'avoir enfin pu goûter les lèvres de Ken.

Le téléphone du grec a vibré. Il m'a montré le nom de mon cousin qui s'affichait sur l'écran. Quand on parle du loup.

- Ouais ça va ?

Tandis que Ken parlait, je me suis amusée à caresser sa jambe et remonter doucement en direction de l'intérieur de ses cuisses. Il m'a jeté un regard mauvais avant de s'éloigner de moi. J'ai ricané, gros faible. Il a finit par raccrocher.

- T'es une peste Lou. Ils ont besoin de moi au studio. Tu veux venir ?

J'ai haussé des épaules. J'avais pas vraiment un emploi du temps chargé donc j'ai accepté de le suivre.

J'ai salué de la main les gars et je me suis installée vers Mathieu. Je ne le voyais pas souvent en dehors des soirées mais c'était un peu le petit protégé des gars. Et il avait quasiment mon âge ce qui nous rapprochait pas mal.

- Tiens le rappeur émotif.

- Tu dates miss.

- Tu connais j'avais des mission, je suis sursollicitée.

Vénéneuse - NEKFEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant