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KEN SAMARAS

Faudrait peut être que je pense à racheter du produit pour le lave vaisselle. Parce que là, la pile de vaisselle dans mon évier allait bientôt rejoindre le plafond. Ça occuperait bien tout mon aprem sauf que j'avais bien trop la flemme. C'était bien plus simple de rester dans mon canapé à broyer du noir. J'ai fais défiler les photos insta de Louka.


J'avais l'impression que mon compte insta ne servait plus qu'à la stalker. J'ignorais les demandes des groupies dans mes DM pendant que Louka m'ignorait. Son cousin m'avait dit qu'elle était rentrée pour une réunion de famille. J'espère que ça c'était bien passé. Je savais comment était sa famille et comment elle était avec sa famille.

On a sonné à ma porte. J'ai eu l'espoir fou que c'était Louka. Mais en ouvrant, je suis tombée sur une fille grande aux longs cheveux noirs et à l'air méprisant.

- Ah Soanne.

Elle a fait tourner un trousseau de clé autour de son index.

- Cool que tu ouvres. Sinon j'avais prévu de rentrer par effraction.

J'ai reconnu les clés du Bigo. Evidemment il avait un double et cette tarée de Soanne avait du lui piquer. C'est fou qu'elle soit avocate. Elle avait aucune conscience professionnelle.

Elle est rentrée alors que je l'avais absolument pas invitée. Elle a poussé le vice à s'installer dans mon canapé, l'air dans son élément.

- Tu m'avais manqué Soanne.

Elle a relevé le nez.

- Ah ouais ? Moi j'ai pas pensé à toi une seconde.

Elle a rigolé comme une peste.

- Et pourquoi t'es là du coup ?

Elle a eu un geste vague avec ses bras pour mimer je sais pas trop quoi.

- C'est une longue histoire.

J'ai ricané à mon tour.

- J'ai tout mon temps.

- J'étais avec Mickaël et il m'a fait écouter tes sons. Tu parles beaucoup.

Je l'ai observé. Franchement je sais pas comment le Bigo la supportait parce que c'était une vraie sorcière.

- Ouais je suis un peu obligé. Sinon c'est pas du rap.

Elle m'a regardé comme si j'étais un demeuré et c'était moi qui venait de sortir une dinguerie.

- Tu parles de Louka. Elle le sait ?

J'ai déglutis. Ça me plaisait pas trop la tournure que la discussion prenait. Soanne avait un ton glacial et son regard était aussi dur que le béton.

- Pour certains sons oui. Pas ceux d'après notre rupture.

Elle a hoché de la tête. J'ai regretté d'avoir fermé la porte à clé. Je serai pas surpris que Soanne sorte un couteau et me menace jusqu'à ce que je supprime tous les sons qui faisaient référence à Louka.

Vénéneuse - NEKFEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant