Chapitre 11

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On a encore sauté un jour ! Oupsi !!! Eheh !

Pdv Evie :

Je regardai les sacs et listai mentalement les vivres que nous possédions. Mais n'ayant pas la moindre idée de combien de temps nous allons mettre pour arriver jusqu'aux montagnes, je ne pouvais pas définir si oui ou non nous en avions assez. Je me tournai donc vers Rox. Étant une coureuse, elle doit surement avoir une petite idée, même infime. Juste à mon regard, elle comprit ma question et elle me fit comprendre que soit fallait qu'on se dépêche, soit qu'on prenne des petites portions.

-Bon... bah allons-y hein ! lançai-je en envoyant mon sac sur mon épaule.

À ces mots, Winston s'effondra au sol, inconscient.

-Winston, eh Winston ! cria Roxanne.

-Winston, Winston ! l'appelai-je en posant ma main sur son front.

Il était brûlant et avait du mal à respirer.

-Il a une sale blessure... constata Minho.

-Je sais ! m'écriai-je. Tiens le coup Winston. Ça va aller.

-Ok, on fait quoi ? demanda Teresa.

-Eh Winston, tu m'entends ? Ça va aller, le rassurait Newt.

Je vis Roxanne regarder autour d'elle, cherchant sûrement un moyen de le tirer de cette situation. Je suivis son regard, et découvris une toile. Elle nous fit part de son idée, qui était de créer un brancard. On décida de le tirer à tour de rôle. Fry et Minho commencèrent, pendant que je portais leurs affaires avec l'aide de Teresa et Aris.

-Tiens le coup Winston... supplia l'asiatique.

On se remit en marche. Je surveillais Winston, qui semblait de plus en plus mal en point. J'essayais de me rassurer en me disant que si on continuait à le soigner, ses blessures allaient finir par cicatriser. Mais en réalité, je commençais à comprendre ce qui arrivait à mon ami. Je refusais cependant de me résigner. Nous arriverions à le sauver ! Il vivrait, j'en étais certaine !

Je lui murmurais de tenir bon, sans savoir si il m'entendait réellement. La souffrance sur son visage était tellement douloureuse à regarder... Regarder un ami agoniser sans rien pouvoir y faire nous était insupportable.

Thomas, comme à son habitude, avançait sans faiblir. Il nous encourageait à continuer, nous promettant un abri une fois arrivés dans les montagnes. Aux alentours de midi, lorsqu'on arriva en bas d'une énième dune de sable et que Thomas lança son habituel « On y va ! » j'en eus assez. Cela faisait des heures qu'on marchait, et le trajet me semblait sans fin. J'avais presque l'impression que l'on n'avait pas avancé d'un pouce, et la seule pause qu'on ait fait jusqu'à présent avait été la nuit, pour dormir.

-Non, Thomas ! l'arrêtai-je. Cette fois, on fait une pause ! Tout le monde est épuisé, on peut pas continuer comme ça !

-On doit continuer à avancer, Evie ! protesta-t-il. Plus on marchera, plus vite on arrivera aux montagnes et on sera en sécurité !

-Mais ça fait déjà des heures qu'on marche ! Je ne sais pas comment tu arrives à tenir, mais moi je suis épuisée, et je suis sûre que je ne suis pas la seule ! Sans compter que nous avons un blessé parmi nous pour qui le trajet est difficile !

Thomas regarda Winston, et finit par hocher la tête. Fry et Minho déposèrent le jeune homme au sol et je m'accroupis près de lui.

-Tu te sens mieux ? lui demandai-je.

Pas vraiment... murmura-t-il avec un pâle sourire.

Il n'avait pas ouvert les yeux, sans doute trop épuisé pour le faire.

Le Monde Explose Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant