2 - Le guignol.

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   ── Il n'y a pas de hasard, il
   n'y a que des rendez-vous.

   ── Il n'y a pas de hasard, il   n'y a que des rendez-vous

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Pdv externe :

Tu fermais tes paupières, et respirais longuement. Cela faisait maintenant dix minutes que tu restais immobile. Rien n'était plus ennuyeux que de ne pas devoir bouger. En ayant eu l'ordre de rester paralysée, tous tes membres te grattaient et ne demandaient qu'à gesticuler. La complexité du cerveau est une folie. C'est quand rien n'est plus possible qu'on a enfin envie de faire ce qui auparavant ne nous intéressait même pas le moins de monde.

Chaque esprit a sa propre controverse, néanmoins, désirer ce que l'on ne peut plus avoir, c'est commun à tous.

Tu te perdais un peu dans tes pensées, ce qui te permettait de faire obstruction de ton dos qui te grattait fortement. Et quand enfin tes songes divaguaient et se perdaient, le son agressif d'une main frappant à la porte te ramenait à la réalité. Tu ne savais pas qui venait toquer, mais tu lui vouais déjà un mépris sans pareil.

- Bonjour. Dit l'inconnu simplement en entrant dans la salle. Je cherche ma ba... Le jeune homme vit sa voix s'éteindre en croisant ton regard.

Ton sentiment de dédain à son égard partit aussi vite qu'il était venu. En rencontrant ses pupilles sombres naissantes du fuchsia coruscant, ton cœur sautait comme un fou dans ta cage thoracique. Ô grand jamais tu n'avais vu une beauté pareille. Bien qu'il soit un homme, tu n'avais pas peur de le qualifier aisément de vénusté. Cette même couleur fuchsia se répandait jusqu'à sa chevelure, illuminant sa face et rendant sa peau neige éblouissante. Tes propres orbes (c/y) se faisaient aspirer par les siennes, et ton corps qui devait impérativement rester cloué au sol commençait à vaciller.

Le croisement de vos deux regards était si long, que le teint de l'adolescent était rubescent. Ses pommettes devenaient rosacées, et en réalisant ce détail, les tiennes aussi.

- Tu ne vois pas que tu gènes ?! Si c'est pour faire le guignol c'est pas la peine de rester planter là comme un idiot, le couloir t'attends !! Le réprimandait violemment Daiki.

Sa réaction était certes excessive, mais le pauvre garçon rempli de stress à l'idée de remplacer le rôle de la professeure, a involontairement outrepassé celui-ci de panique.

Quant à toi, ta frustration n'avait jamais été aussi grande. On t'offrait le temps d'un instant une joliesse inédite, et on te la retirait le moment d'après. Et malgré celà, cette rencontre expresse te rendait toute émoustillée. Tu t'imaginais déjà tous les traits de son visage dessinés à la perfection dans ton esprit.

En un rien de temps, l'existence même du lycéen s'était imposée dans ton cerveau.

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- Fin du cours, rangez vos affaires et laissez les tableaux à leur place !! Criait le gris en tapant dans ses mains.

Quelques exclamations se firent entendre, que ce soit de joie ou de frustration.

𝘊𝘩𝘪𝘨𝘪𝘳𝘪 𝘹 𝘙𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳 | 𝐇𝐀𝐑𝐌𝐎𝐍𝐈𝐄 𝐃𝐈𝐒𝐂𝐎𝐑𝐃𝐀𝐍𝐓𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant