Si tu n'avais pas vu en lui la plus belle des œuvres d'art, votre histoire n'aurait jamais été écrite. Tout a commencé à cause d'une bague malencontreusement oubliée dans une salle de cours, et d'une rupture. S'en est suivi du chantage, une histoire...
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Pdv interne :
- T'as fini le tome ?
- Non pas encore. Je réponds simplement à Sanae, qui elle vient de finir le sien. En fait, je crois que je vais faire une pause dans les shojos.
- Ah ? C'est Waiting for Spring que tu lis ? T'aimes pas ?
- Si si ! J'adore au contraire. Je déments avant qu'elle ne se fasse des idées. Mais bon ça me fait remonter trop de souvenirs, donc je vais plus opter pour les shonen je pense.
- Ouais je capte. Affirme mon amie en souriant. En tout cas moi j'ai fini mon bouquin !
- Celui à lire en japonais ?
- Oui ! Me confirme-t-elle avant de s'étirer, baillant aussi en même temps. Je suis heureuse que ce soit fait.
J'hoche tranquillement la tête, et je la vois regarder l'heure sur son téléphone.
- Je vais faire un tour en attendant que tu finisse ton livre, je reviens.
- Oh, okay. J'acquiesce étonnée.
Ce n'est pas dans son habitude d'aller faire un tour, mais si l'envie lui prend, qu'elle se fasse plaisir.
Ainsi donc je replonge dans ma lecture, à chaque fois un peu plus affectée au rythme des pages qui se tournent. La relation des deux personnages me rappelle la mienne, en un sens. Et forcément, ça m'énerve. Sur ce papier tatoué d'une encre noire, sont collés mes souvenirs avec Taiyo. Et malgré ma tentative d'en faire abstraction, il est impossible de m'en défaire.
Heureusement pour moi, Sanae revient assez vite. Je pose mon bouquin par terre, ravie de laisser mes déboires amoureux de côté, et je porte mon attention à cette porte qui s'ouvre.
- Je me disais bien que je te trouverai là.
Ma bouche s'ouvre en grand, complètement béante, je suis estomaquée. Je ne sais pas ce que je suis censée faire, j'ai envie en même temps de disparaitre, et en même temps de le pousser du toit.
- On peut savoir ce que tu fais là Taiyo ? Je lui demande le plus froidement possible.
- Je suis venu te voir de toute évidence. Il réplique en m'offrant son plus beau sourire de chien galeux.
Je reste assise, mais en voyant qu'il me regarde toujours autant de haut, je me lève. Je balaye mes fesses d'un rapide coup de main pour enlever les feuilles et la poussière qui pouvaient y trainer.
- Ça tombe bien, je ne souhaite pas te voir moi, donc tu peux repartir.
Si il y a bien une personne que je n'ai pas envie de voir aujourd'hui, c'est cet imbécile.
