Si tu n'avais pas vu en lui la plus belle des œuvres d'art, votre histoire n'aurait jamais été écrite. Tout a commencé à cause d'une bague malencontreusement oubliée dans une salle de cours, et d'une rupture. S'en est suivi du chantage, une histoire...
── Il faut laisser partir les personnes qui n'ont jamais rien fait pour rester.
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Pdv interne :
- Le cours est fini, on se voit demain. N'oubliez pas de ramener vos livres !!
Je n'attends pas une seule seconde et je range mes affaires à la vitesse de la lumière. Mes stylos volent et mes cahiers sautent, et tous finissent comme par magie dans mon sac en quelques secondes. Madame Matsuyama devrait être revenue depuis quelques heures déjà, mon heure de gloire est enfin venue.
Je me précipite vers la sortie, et me presse dans les couloirs. Je zigzague entre les élèves, jusqu'à apercevoir cette splendide chevelure fuchsia. J'hésite durant un court instant : continuer, ou m'arrêter ?
Dans les règles que j'avais moi-même établies, il était dit que si l'on se voyait dans les couloirs, il fallait qu'on aille se parler. Mais actuellement je meurs juste d'envie d'aller voir ces tableaux, et j'ai peur que si je m'arrête ici, Madame Matsuyama ne parte et ferme la salle à clé, me retrouvant comme une idiote de nouveau.
Heureusement pour moi, ou au contraire, Chigiri fait le choix à ma place en me voyant.
- Salut. Me dit-il timidement.
- Coucou. Je lui réponds en souriant. Tu vas bien ?
- Moi oui, mais toi t'es sûre que ça va ? T'as l'air exténuée.
Zut mon manque de cardio me trahit. Mon souffle est légèrement perturbé, ce qui lui suffit pour remarquer une anomalie dans mon comportement.
- Tu te souviens des tableaux ? Je lui demande, en vain. Tu sais ceux où j'avais pris la pose ?
- Ah eux ! Et ben ?
- Je vais aller voir ce que ça donne.Je l'informe, mon ton transpirant de hâte.
- Oh. Euh je peux venir ? Il me questionne, hésitant.
J'hausse les sourcils, m'attendant à tout sauf à ça.
- Ça t'intéresse ?
- Je les avais vu rapidement en cherchant ma bague, du coup je suis intrigué. Et aussi un peu frustré de n'avoir eu qu'un aperçu.
Pdv omniscient :
La vérité, c'est que Chigiri donnerait tout pour revivre ce moment où il t'a vu pour la première fois. Ce moment où tu étais la muse de tout ces artistes en herbe, où ton corps se laissait aller au gré de l'imagination de chacun. Une beauté pure et forte, aussi naturelle que libre.
Et il aimait la sensation de se sentir observer par tous ces tableaux. Comme si le sujet des peintures que tous convoitaient, ne prisait que lui. Il se sentait un peu plus spécial qu'il ne l'était déjà. Rien qu'en y pensant, il frétillait d'impatience.
