Pdv Mipha

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- On doit s'enfuir.

-Oui, mais comment? raille Ruto. au cas où tu n'aurais pas remarqué, les monstres ont ceint la plaine, dans laquelle nous sommes enfermés. Sois réaliste deux secondes, on va toutes mourir.

Alors que je m'apprête à répliquer, Mido hurle:

- TAISEZ-VOUS BANDE DE POISCAILLES!

Ce kokiri a beau être extrêmement grossier, il a réussi à nous faire taire. Il poursuit:

- Bon. J'ai réfléchi, et je me suis dit que si les monstres pouvaient entrer, c'est que la magie d'Astor est défectueuse. Quelque chose lui est sans doute arrivé... il a dû se faire attaquer! enfin bref si les monstres peuvent entrer, nous n'avons qu'à sortir et rejoindre un village ou une ville le plus rapidement possible!

J'opine:  il n'est pas si bête.

Nous rassemblons le plus vite possible les affaires qu'il nous reste et partons en courant. Nous mettons une demi heure à parvenir jusqu'aux frontières de la plaine, en évitant les hordes  de monstres. Cependant, lorsque j'essaie de passer...

- Je suis bloquée!

- Oh non, se lamente Ruto. Nous sommes confinés ici! Alors que les monstres, eux, ne cessent d'affluer!

Je réfléchis à toute vitesse. Il faut une  solution.

- Ok, murmuré-je pour me donner du courage. Ok. On va trouver une solution. Je sais! on n'a qu'à aller voir Urbosa et Revali. Ce sont eux qui sont censés nous surveiller. 

- Mais comment les trouver? gémit Saria.

Je soupire: je n'y avais pas pensé.

- On va chercher de partout, assuré-je. la plaine n'est pas si grande, après tout.

Nous nous mettons en route, en espérant que tous les autres ne sont pas morts... Zelda... Médolie... et toi, Link... J'espère que vous allez bien...

Nous haletons. Nous n'avons pas cessé de courir, à perdre haleine. Les arbres nous bouchent la vue, et comme le jour ne s'est pas encore levé, il nous est impossible de savoir où nous sommes. Nous nous retrouvons dans une petite clairière. C'est calme, trop calme à mon goût. Puis, un cri déchirant rompt le silence.

- DES EFFROIS-AH-AAAAAAH! hurle Saria en se cachant derrière Ruto.

Je me souviens de les avoir appris en Science des Monstres. Ces créatures ne sont en réalité que des dépouilles humaines en décomposition  ramenées à la vie par une force malfaisante. Lorsqu'elles trouvent un être à attaquer, elles poussent un cri de désespoir, capable de figer quiconque l'entend. Puis elles étreignent leur victime de toutes leurs forces afin de leur ôter la vie à leur tour. Il en vient de partout... Nous sommes encerclés, et sans défense.

Les créatures sautent sur Saria et Mido, et les étranglent. Leurs affaires tombent au sol dans un fracas. Ruto et moi sommes frigorifiées. Mido a déjà perdu connaissance.

- Vite, halète Saria, conservant le peu de souffle qui lui reste. Il y a une dague dans mon sac... Dépêchez-vous, je vous en prie...

Ni une ni deux, Ruto et moi nous précipitons sur le sac. Où est cette foutue dague? Et la vie de nos amis qui décline...

- Regarde! souffle la Zora, en désignant un pli sous la couverture.

En effet, je déniche un couteau à peine plus grand que ma main (palmée). La lame semble peu robuste... Tant pis. Je la plante dans le dos du monstre qui retient Mido. Le kokiri tombe au sol, inanimé, tandis que l'Effroi disparaît. Mince! la lame s'est brisée. Il reste un monstre, celui qui tient Saria. 

Hyrule warriors- L'école des sagesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant