Wakfu : Une Flèche Invisible

Chapitre 14 - Sentiments

                    Concernant la troisième porte, celle empruntée par Yugo & Amalia, elle cachait un parcours sinueux et sombre.

Nos deux héros avançaient, silencieusement, à l'affut du moindre danger. Yugo était téméraire comme toujours et Amalia, elle, semblait plutôt calme, comme si elle était rassurée par la présence de l'Eliatrope à ses côtés.

Amalia : Tu penses vraiment que c'est la dernière étape Yugo ? Cléophée serait à la fin de ce parcours ?

Yugo : Pour être honnête, je n'en sais rien, mais c'est très probable étant donné ce que l'on a lu

Amalia : Oui ... tu dois avoir raison ... J'espère simplement que cela se passe bien pour les autres.

Yugo : Tu ne devrais pas t'en faire pour eux.

Amalia : Comment ça ?

Yugo : Pinpin et Eva savent se sortir de toute les situations lorsqu'ils sont seuls, alors imagine-les réunis comme actuellement.

Amalia : Oui mais Ruel, il est tout seul lui.

Yugo : C'est vrai, mais il a toute l'expérience que nous n'avons pas à nous quatre réunis tu sais, je suis certain qu'il se débrouillera parfaitement comme toujours.

Amalia : Mouais ... j'espère.

Les deux adolescents continuaient à avancer dans ce chemin qui semblait sans fin mais l'enfant adoptif d'Alibert n'était pas très à l'aise de voir son amie ne pas être sereine.

Yugo : Amalia, si ça peut te rassurer je peux essayer d'aller voir si tout se passe bien pour Ruel ?

Amalia : Nan ! il a dit que tu devais faire attention !

Yugo : Les chemins sont certainement les même tu sais, nous devons avoir les même labyrinthes, et puis je préfère que tu sois plus à l'aise, tu as vraiment l'air stressée.

Amalia : C'est vrai que je me fais du soucis ... mais je m'en ferais encore plus pour toi.

Yugo : Je lui rends visite, cinq minutes par plus et comme ça tu seras rassurée ! Tu pourras faire une petite pause en m'attendant ici grâce à ça.

Amalia : Cinq minutes, pas plus ?

Yugo : Promis !

Répondit-il avant de rejoindre l'Enutrof grâce à son portail. Ces courtes minutes furent assez anxiogène pour la princesse Sadida qui se retrouvaient seule et inquiète pour ses amis, elle réfléchissait, dans son coin, d'abord à la situation mais aussi à toute cette petite aventure qu'ils vivaient, personne ne savait encore pourquoi la sœur cadette d'Evangelyne était partie et Amalia ne pouvait pas se permettre d'avoir une foi aveugle envers la jeune Crâ, elle envisageait les pires éventualités ; Heureusement le blondinet revenait rapidement auprès d'elle.

Amalia : Yugo ! Tu es revenu, tout s'est bien passé ?

Yugo : Oui, Ruel va très bien, son chemin est tout droit d'ailleurs ! Il a encore eu de la chance haha !

Amalia : Ouf ... je me sentais mal de l'avoir laissé seul, mais visiblement ça lui a souri.

Yugo : Il semblerait oui, aller, repartons, suis-moi, on est bientôt au bout je pense !

Amalia : Oui !

La jeune Amalia suivait donc son ami de près et continuait d'avancer dans ce labyrinthe rocheux. Rassurée et concentrée elle avançait les yeux pétillants de détermination.

Yugo : Amalia, arrête-toi tout de suite.

Amalia : Qu'est-ce qu'il se passe, pourquoi tu t'es arrêté ?

Yugo : Je suis pris au piège.

En effet, Yugo s'était retrouvé coincé dans ce qui semblait être une toile d'Arakne plus que solide. Il ne pouvait plus faire le moindre mouvement tant cela lui tirait les membres si il tentait de bouger.

Amalia : Par les douze divinités, qu'est-ce que c'est ?

Yugo : Je n'en sais rien mais je ne peux plus bouger, ça me fait trop mal. Je pense que mes membres pourraient restés coller si j'essayais de tirer.

Amalia : Ok, Yugo ne tente plus rien laisse-moi réfléchir ... Comment va-t-on faire sans tes portails, j'ai une idée je vais essayer de couper les toiles !

Aussitôt dit, aussitôt fait, Amalia tentait de couper les toiles avec ses lianes mais elles étaient assez résistantes pour ne même pas être ébréchées.

Amalia : Comment est-ce possible ?? Si seulement on avait une arme ... c'est pas vrai comment on va s'en sortir !!

La princesse commençait a nouveau à paniquer, son ami allait devoir trouver de quoi la calmer si celui-ci voulait s'en sortir.

Yugo : Amalia, reste calme. J'ai confiance en toi, je sais que tu réussiras à me sortir de là. Tu sais, je n'ai jamais peur quand je sais que tu es près de moi, tu me complète, tu trouves les solutions que je n'ai jamais ; je ne suis pas inquiet, je sais que je dois m'en remettre à toi pour m'en sortir, c'est pour ça que je suis certains que je vais échapper à ce piège !

Des larmes commençaient à couler sur les joues de la Sadida, entre angoisse et amour, sa voix tremblotait.

Amalia : Yugo ... Je vais te sortir de là, c'est promis.