Chapitre 19 - Sur le fil

33 2 7
                                    



                 Oropo, il était là, si tôt ? Ricci ferait donc parti de son groupe ?


Tristepin : C'est qui celui-là encore ?

Amalia : On avait pas assez de problème avec un seul ...

Ruel : Yugo ... pourquoi est-ce qu'il te ressemble ?

Cléophée : Vous le connaissez ?

La confrérie du tofu discutait dans leur coin, de l'autre côté de la pièce Ricci était avec son maître, les deux se regardaient en silence, juste avant que l'Eliotrope décide de s'adresser à nos héros.

Oropo : Je suis désolé pour ce désagrément. Ricci est un démon primordial de ma dimension et vous n'auriez jamais dû le rencontrer, ou du moins, pas aujourd'hui.

Ricci : Maître regardez, ils sont à votre merci, vous pouvez faire ce que vous voulez d'eux !

Oropo : Ce n'est pas, là, le plan ... tu le savais pourtant.

Ricci : Oui, j'ai décidé de tenter ma chance lorsque j'ai croisé par hasard cette petite Crâ, pour vous l'offrir, laissez vos ennemies à votre merci !


Par un phénomène surprenant, les deux groupes ne pouvaient s'entendre dans la pièce, ils étaient isolés les uns des autres, acoustiquement parlant, depuis que Oropo s'était adressé à eux.

Yugo : Je les vois discuter mais on ne comprend rien, on ne les entend pas, comment ça se fait ? Pourtant il nous a parler.

Evangelyne : C'est étrange, restez méfiants.

Tristepin : Et donc on fait quoi ? on reste là à les regarder papoter !?

Amalia : Tu as une meilleure option là tout de suite ?

Cléophée : Je t'en supplie ne me dit pas que tu penses à les attaquer maintenant

Tristepin : Bah si, justement, on devrait

Cléophée et Evangelyne : Cervelle de Iop ...

Ruel : On ne peut pas Tristepin, ce serait trop risqué, d'autant plus que nous n'entendons même pas ce qu'ils se disent.

Amalia : Restons sur nos gardes, prêts à se défendre.

Yugo : Surveillez-les tous les deux, dans le doute.

La peur ne devait pas dépasser le calme de nos amis, même les plus virulents, les plus impulsifs du groupe avaient le devoir de prendre sur eux ; Ricci était incroyablement fort, presque trop, alors imaginez son maître. Leur seule option était d'attendre, avec sang-froid, que quelque chose se passe.

Oropo : Pourquoi ... Pourquoi m'as-tu désobéi ...

Soufflait alors l'Eliatrope inconnu.

Ricci : C'était pour le bien de votre projet mon maître

Oropo : Quel gâchis, vouloir changer mon plan parfait, pourquoi tant de zèle et de bêtise.

Ricci : Je ne comprends pas, je n'ai rien fait de mal pourtant

Oropo : Tu as tout fait mal.

Dès la fin de ses mots, Oropo acheva, sous les yeux aux aguets de la confrérie du tofu, le démon tourmenteur, en un claquement de seconde par une simple attaque directe.

Yugo : QUOI ??

Cléophée : Comment il a fait ça !?

Ruel : Quelle puissance !


Au même moment, le son recommençait à se disperser dans la pièce, Oropo se tournait alors, maintenant seul, vers Yugo et ses amis.

Tristepin : Maintenant !

Criait le rouquin avant de commencer à foncer vers l'Eliotrope

Evangelyne : Non reste là !

Amalia : Crétin !

En une fraction de seconde, Tristepin se retrouvait à nouveau près de ses camarades après avoir été violemment propulsé en arrière, pourtant son ennemie ne semblait pas avoir bouger.

Yugo : Qui es-tu ?

Oropo : * rire léger *

Cléophée : Pourquoi est-ce qu'il ne répond pas ?

Ruel : Restez prudents.

Amalia : Je suis la princesse Amalia Sheran Sharm du royaume Sadida, déclinez votre identité.

Oropo : Bien entendu, je ferais tout pour toi ma douce Amalia.

La stupeur s'installait alors dans le groupe, sans parler de la colère qui allait grandir en Yugo à l'entendre de cette appellation.

Oropo : Je suis Oropo, ou plutôt je suis toi, Yugo. Un Eliotrope, un être crée par ton inconscience, par l'utilisation des dofus. Je suis un de tes descendant, mais je précède ton existence et je lui succèderais.

Evangelyne : C'est impossible ...

Cléophée : Qu'est-ce que c'est que cette histoire encore ?

Tristepin : Il ment forcément, il essaie de nous embobiner.

Yugo : Est-ce que tu sais où se trouve Adamaï ?

Oropo : Tout comme ce démon stupide, Adamaï fait parti de ma fratrie des oubliés, notre confrérie à nous si vous voulez, mais vous nous rencontrerez bien vite, tout est écrit.

Amalia : Est-ce qu'il dit vrai ... ?

Oropo : Tout est vrai, mais cette rencontre ne devait pas arriver, Ricci s'est joué de moi, de mon projet, et il a été puni pour ça. Je ne vous ferais rien aujourd'hui, soyez rassurés ; mais je ne peux me permettre de vous laissez vous souvenir de ma personne. Je vais effacer votre mémoire et tenter de réparer tous les erreurs de mon ancien serviteur. Autant pour vous que pour ce pauvre Remington Smisse. Mais j'ai déjà hâte de vous retrouver pour vous achever.

Un grand silence s'installait dans la salle, plus personne ne savait quoi dire, quoi faire, pas même quoi penser.

Oropo : Désolé d'avoir achevé si vite ce combat et cette rencontre, je n'ai pas plus de temps à vous accorder, à très bientôt.

Yugo : Attend !...

Une onde de choc frappa nos héros, sans même qu'ils puissent la voir venir.


Lorsque Yugo rouvrit les yeux, il était de retour chez Alibert et ne se souvenait pas du moindre évènement de ces derniers jours.

Alibert : Bonjour Yugo, regarde tes amis sont ici ! ...



[Le prochain chapitre sera très très court et sera le dernier !]

(Je préfère simplement faire une conclusion dans un dernier chapitre que de le rajouter à celui-ci qui est déjà assez dense par rapport aux autres)

Wakfu : Une Flèche InvisibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant