POURQUOI TU ES PARTI ? - UNE SECONDE CHANCE - TOME I. [TERMINÉE ]

CHAPITRE V. GOSSIPS SUR LE PASSÉ

Des tonnes de questions tourbillonnent dans ma tête, créant un chaos mental difficile à apprivoiser. Je suis pris au piège dans un tourbillon d'émotions contradictoires, ne sachant plus comment interpréter cette rencontre inattendue avec Clark. La frustration, la colère, la rancœur, le désir, tout se mélange dans un cocktail tumultueux, faisant de ma vie un puzzle complexe et déroutant.

Le retour de Clark dans ma vie a déclenché une tempête émotionnelle que je peine à contenir. Les souvenirs du passé se heurtent à la réalité présente, et chaque interaction avec lui fait ressurgir des sentiments que je pensais avoir enterrés. C'est comme jongler avec des morceaux de verre, craignant à tout moment de me couper les mains.

La frustration, d'abord dirigée vers lui, prend aussi la forme d'une remise en question personnelle. Pourquoi est-ce que je laisse son existence perturber si profondément la mienne ? Pourquoi est-ce que je sens encore cette connexion, même après toutes ces années ? Les réponses ne viennent pas facilement, et chaque pensée est un écheveau emêlé de sentiments contradictoires.

La colère, elle, est comme un feu ardent, alimentée par les souvenirs des moments où il a été insaisissable, où il a joué avec mes émotions comme un maestro manipulateur une symphonie de désirs. C'est une colère que je ressent envers lui, envers moi-même pour avoir permis cela, et envers le destin qui semble s'acharner à entrelacer nos vies de manière inextricable.

La rancœur, vieille compagne de mes pensées, ressurgit de son sommeil. Les cicatrices du passé semblent plus fraîches que jamais, et je me demande si le temps peut réellement guérir toutes les blessures. La rancune se manifeste contre les souvenirs des promesses non tenues, des rêves éphémères qui se sont évanouis comme des mirages dans le désert de l'existence.

Et puis, il y a le désir, ce sentiment ambigu qui danse sur le fil tendu entre l'attraction et la prudence. Les moments partagés dans l'ascenseur ont ravivé des flammes que je croyais éteintes. Comment puis-je désirer quelqu'un qui a été à la fois le bourreau et le héros de mon histoire personnelle ? C'est une énigme que je peine à résoudre.

Entre toutes ces émotions contradictoires, je me retrouve à jongler avec les fragments de ma propre identité. Qui suis-je dans cette danse complexe avec Clark ? Une journaliste déterminée à écrire la vérité, une femme vulnérable face à un passé tumultueux, ou les deux à la fois ? Les réponses échappent à ma compréhension, et le chemin à parcourir semble semé d'embûches émotionnelles.

C'est dans cette confusion que je me retrouve, tiraillée entre le passé et le présent, entre la raison et l'émotion.

Je tente de me concentrer, de me plonger à nouveau dans l'univers captivant de ma passion, mon métier de journaliste. Avec une détermination feinte, je m'empare d'un des articles soigneusement posés sur la pile qui orne mon bureau. J'ai besoin de cela pour me détourner de la présence troublante de ce patron qui semble avoir un impact démesuré sur mes émotions. Alors que je feuillette les pages, je m'efforce de mettre de côté le tumulte intérieur qui menace de déborder.

- « Rania, concentre-toi. C'est ton travail, ta passion. Tu es une journaliste aguerrie, ne laisse pas le passé te détourner de ce qui compte réellement », me dis-je.

Bon sang, pourquoi est-ce qu'il a cet effet sur moi ? C'est comme si chaque regard, chaque mot, était un écho du passé qui refuse de se taire. Mais je ne peux pas laisser cela interférer avec mon travail.

- « Respire profondément. Tu es là pour écrire, pour donner vie à des histoires, pas pour te laisser entraîner dans un tourbillon émotionnel.»

C'est plus facile à dire qu'à faire. Ces souvenirs ne veulent pas me lâcher, et chaque interaction avec lui semble raviver des flammes que je pensais éteintes.