POURQUOI TU ES PARTI ? - UNE SECONDE CHANCE - TOME I. [TERMINÉE ]

CHAPITRE XXV. LA BULLE D'AVA.

Alors que les policiers prennent congé, ma main reste fermement tenue dans celle de Clark. Son regard est perdu, ses pensées semblent le tourmenter. Il se recule légèrement, le dos touchant le fond du canapé, et je me blottis contre lui, cherchant à lui apporter un peu de réconfort. Doucement, il dépose un baiser sur mon front, un geste empreint d'amour et de douceur. Julian, observant la scène, commente avec une pointe de tendresse dans la voix.

- Vous deux, là tout de suite vous êtes un véritable exemple de bonheur. Vous le méritez après tout ce qui s'est passé.

Clark se lève, brisant le contact physique, et propose ...

- Je vais boire quelque chose, est-ce que vous me suivez ?

- Dans ce cas, j'opterais bien pour une bière, répond Julian.

- Je dois dire que je ne dirais pas non à un verre de vin rouge.

- Un deuxième s'il te plait, mon amour, ajoute-je.

Alors que Clark se dirige vers la cuisine, mon regard croise celui de Kendra, et même en ce moment tragique, la tension entre nous est palpable. Julian, remarquant la situation, se met à rire doucement.

- Vous deux, c'est incroyable à quel point vous pouvez être ridicules. La vie est si courte, il faut savoir lâcher prise, vous ne pensez pas ?

Je sais qu'il a raison. Nous venons d'être confrontés à l'éphémérité de la vie, à la réalité brutale de la perte que nous venons de vivre. Mais je ne suis pas sûre d'être prête à pardonner à Kendra, les blessures qu'elle a infligées sont encore vives en moi. Alors, je prends une décision. Je me lève et quitte la pièce, me dirigeant vers le patio de Clark. J'ai besoin d'espace, de respirer.

Le regard fixé sur les lumières scintillantes de la ville, je prends une profonde inspiration, essayant de calmer les tourments qui agitent mon esprit. Rapidement, je sens une présence à mes côtés. Une main tend un verre vers moi. Je tourne la tête et me retrouve face à Julian.

Au moment où je tente de prendre le verre, il le recule légèrement, un sourire en coin se dessinant sur ses lèvres.

N'étant pas d'humeur, je lui dis ...

- Vraiment, quelle brillante démonstration de maturité ! À croire que tu n'as pas encore atteint l'âge de raison.

Julian me tend mon verre et cette fois me laisse le récupérer avant de me dire ...

- Laisser un différend impacter ta relation avec ta meilleure amie, c'est inutile et enfantin. Je peux comprendre que tu te défendes, mais parfois, il faut savoir pardonner et avancer. La vie est trop courte pour rester attachée à la rancœur.

Son regard sincère et ses paroles empreintes de sagesse me font réfléchir. Il a raison, défendre sa femme est normal, mais peut-être est-il temps de faire preuve de compassion et de trouver une issue plus positive à notre relation. Kendra et moi avons évolué différemment, nous ne voyons plus les choses de la même manière, mais cela ne signifie pas que nous devons rester prisonnières du passé mais on verra cela plus tard, ma priorité n'est qu'autre Clark et Ava.

***

Quand je retourne dans le salon, je trouve Clark le regard perdu sur son téléphone, l'expression sombre et inquiète. Au moment où je pose ma main sur son épaule, il sursaute, ne s'attendant pas à ma présence. Nos regards se croisent, et il semble désemparé, incapable de trouver les mots pour exprimer ce qu'il ressent. Je lui demande ...

- Veux-tu que je me charge d'aller tenir compagnie à Ava ?

- Pour l'instant, je préférerais que tu ne dises rien à Ava. Je veux être celui qui lui annonce la nouvelle. Je veux lui dire moi-même, me confie-t-il.