CHAPITRE XVIII. LA FOLIE DES VAUTOURS.

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Ce matin, mes paupières s'ouvrent lentement, révélant un monde qui s'éveille sous les doux rayons du soleil. Allongée dans mon lit, je contemple la lumière dorée qui baigne New York, illuminant chaque recoin de la ville. Cependant, au fond de moi, je ressens une appréhension grandissante. Je sais que cette journée sera chargée en confrontations : Clark, Kendra, et presque tout le monde, en fait.

Entre mes amies, ou du moins celles que je croyais être mes amies, l'homme qui prétendait tenir à moi mais capable de trouver ne serait-ce qu'une petite seconde pour « tremper son biscuit » dans une amie qui m'est, ou devrais-je dire était, chère, l'opinion de mes collègues de travail et mêe mes parents, dont je suis certaine que chacun a son avis bien tranché sur la situation. Sans oublier la presse people, toujours si bienveillante.

Face à ce qui m'attend, je ressens le besoin irrépressible de me réfugier, de trouver un instant de répit. Je m'enfonce davantage sous la chaleur réconfortante de ma couette, cherchant à m'évader, à faire comme si je pouvais échapper à tous ces tourments, ne serait-ce que pour un court instant.

Je respire profondément, laissant mes pensées se perdre dans l'espace suspendu entre les draps douillets.

Il est essentiel de prendre soin de moi, de préserver ma propre tranquillité intérieure, même au milieu du tumulte qui m'entoure. Ce court moment de paix me permet de recharger mes batteries et de trouver le courage nécessaire pour faire face à toutes les voix qui cherchent à me guider et à me dicter ma propre vie.

***

Une demi-heure plus tard, je quitte enfin ma chambre, vêtue d'une tenue à la fois chic et décontractée, du moins selon ma propre définition du terme. Malheureusement, je n'ai pas le temps de prendre mon petit-déjeuner, alors je me hâte. Mais dès que je pénètre dans le hall de mon appartement, mes yeux se posent sur une foule de paparazzi massée devant chez moi.

Un frisson d'exaspération parcourt mon corps tandis que je ferme les yeux un bref instant, laissant échapper un soupir de résignation.

Le gardien s'approche de moi, visiblement gêné par la situation, et m'informe que ces paparazzi sont là depuis au moins une heure.

- « Ah, la joie d'avoir Clark Moore dans ma vie ... »

Cela devait forcément compliquer les choses, mais je ne m'attendais pas à ce qu'ils osent venir jusqu'à mon domicile. Je fouille rapidement dans mon sac, en extirpe une paire de lunettes noires et décide de les enfiler, comme si cela allait véritablement dissimuler mon visage et me prémunir de l'attention indésirable.

Je m'avance courageusement vers la sortie de l'immeuble, mes pas résonnent dans le tumulte ambiant.

Les flashs des appareils photo créent une lumière éblouissante, déchirant l'obscurité de cette journée. Les voix des paparazzi s'élèvent en une cacophonie assourdissante, leurs questions fusent dans l'air comme des flèches en quête de vérité. Ils veulent tout savoir, tout dévoiler, tout percer à jour. Leur curiosité insatiable se manifeste à travers une multitude de demandes, chacune plus intrusives que la précédente.

- Depuis combien de temps êtes-vous ensemble avec Clark Moore ?, m'interroge un journaliste, sa voix transperçant l'agitation ambiante.

- Est-ce une relation sérieuse ?, renchérit un autre, le regard pétillant d'excitation.

Leurs questions insidieuses cherchent à sonder les profondeurs de mon cœur, à décortiquer chaque aspect de notre liaison. Mais je refuse de leur accorder une quelconque satisfaction.

Un autre paparazzi, arborant un sourire narquois, me lance ...

- Êtes-vous réellement amoureuse de Clark Moore ?

POURQUOI TU ES PARTI ? - UNE SECONDE CHANCE - TOME I. [TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant