CHAPITRE XXIV. CHACUN SON DEUIL.

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Les mots de Clark résonnent dans la pièce, créant une atmosphère lourde et angoissante. Un mélange d'incrédulité, de tristesse et de confusion m'envahit. Andréa, cette femme que je n'ai jamais appréciée, dont la rivalité incessante a créé des tensions entre nous, est maintenant morte. Une part de moi ne peut s'empêcher de ressentir un sentiment de soulagement, comme si sa disparition éloignait une source de discorde de ma vie. Mais cette réaction est rapidement balayée par une vague de culpabilité, car la mort de quelqu'un ne devrait jamais être accueillie avec une telle indifférence.

Je reste immobile sur le lit, incapable de trouver les mots pour exprimer ce que je ressens. Les pensées tourbillonnent dans ma tête, formant un chaos émotionnel. Comment cela a-t-il pu arriver ? Quelles circonstances ont conduit à sa mort ? Les détails sont flous, mais une chose est certaine : une vie s'est éteinte et cela a un impact sur ceux qui l'ont connue.

Et puis, une pensée déchirante me frappe de plein fouet ... Ava, âgée de seulement six ans dans les semaines à venir. Elle a déjà ressenti le manque constant de sa mère, qui était souvent absente en raison de son travail. Comment lui annoncer cette tragédie ? Comment lui expliquer que sa mère ne sera plus jamais présente auprès d'elle ? Des questions sans réponses tourmentent mon esprit, accentuant ma détresse face à cette situation.

Je porte mon regard sur Clark, espérant y trouver un semblant de réconfort. Son visage est marqué par la douleur, ses yeux reflétant un chagrin profond. Il enfile ses vêtements avec une certaine violence, trahissant une colère sourde. La fermeture brusque de sa valise résonne dans la pièce, amplifiant l'atmosphère pesante qui nous entoure.

***

Une fois à bord de l'hélicoptère, je remarque que Clark est absorbé par son téléphone, tapotant frénétiquement sur l'écran. Je me demande qui il peut bien contacter, quelles conversations il mène dans ce moment de tumulte. Son visage ne trahit aucune émotion, aucune révélation de ce qu'il ressent. Je suis confrontée à un silence lourd, à une absence de paroles qui alimente mon inquiétude.

En tant que personnalité publique, Clark devra faire face à la gestion médiatique de cette tragédie. Je me demande comment il va gérer cette situation, comment il va protéger Ava, qui elle aussi porte le fardeau de la notoriété de sa mère. Mon esprit est envahi par des pensées tourmentées, cherchant des réponses à des questions sans réponses immédiates.

Mon regard se perd dans l'immensité de l'océan bleu nuit qui s'étend sous nous. La vue magnifique ne parvient pas à apaiser le tourbillon d'émotions qui me submerge. Dans un geste délicat, Clark prend ma main dans la sienne, mais le silence persiste. Je ressens une douleur poignante, celle de le voir ainsi, incapable d'exprimer ce qu'il ressent. Mais je suis là, je suis à ses côtés, comme nous l'avons promis dans les bons et les mauvais moments. Je suis prête à être présente, à soutenir Clark alors que nous affrontons cette tempête imprévue.

Nous avons traversé tant d'épreuves ensemble, et cette tragédie ne fait que renforcer notre lien. Nous avons appris à surmonter nos différences, à résoudre nos problèmes et à embrasser la lumière qui illumine nos vies. Mais nous sommes également prêts à affronter l'obscurité lorsque la foudre frappe. Main dans la main, nous nous enfonçons dans l'inconnu, prêts à faire face à tout ce qui se présentera sur notre chemin.

Notre vol de Shelter Island à New York se déroule dans un silence oppressant. Le bruit assourdissant des hélices se mêle à l'atmosphère lourde qui règne dans la cabine. Nos doigts sont entrelacés, nos mains témoignant du lien qui nous unit, mais nos regards sont vides, perdus dans le néant. Chacun de nous est plongé dans ses pensées.

Je ressens une tension palpable, une inquiétude qui serre mon cœur. Les scénarios les plus sombres se dessinent dans mon esprit, alimentant mes craintes et mes doutes. Qu'est-ce qui nous attend à notre arrivée ? Le paysage défile sous nos yeux, une mosaïque de lumières scintillantes qui se perdent dans l'obscurité de la nuit. Les gratte-ciel de Manhattan se dressent comme des sentinelles, nous rappelant la dureté de la vie urbaine. Je suis submergée par une vague d'incertitudes. Le temps s'étire lentement, chaque minute semble une éternité. Nous sommes tous les deux enveloppés dans nos pensées, cherchant des réponses dans le silence qui nous entoure.

POURQUOI TU ES PARTI ? - UNE SECONDE CHANCE - TOME I. [TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant