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Du jour au lendemain, Betty emménagea chez Sam, profitant des jours qui s'allongeaient, du doux soleil printanier. Sans savoir pourquoi, voir le temps qui s'écoulait à ses côtés avait quelque chose de légèrement agréable, qu'elle ne pensait pas un jour voir. Betty ne savait pas tellement si cela pouvait être appelé le bonheur, mais elle profitait de ce sentiment de bien être. Parfois, elle était envahie de visions terribles, et dans ce type de moment, tout ce qu'elle avait à faire était pincer les lèvres jusqu'à ce qu'elles soient rouges sang, et mettre le casque sur ses oreilles. Quand Sam était là, il l'aidait et attrapait un quelconque objet pour qu'elle puisse souvenir qu'elle était ici, près de lui.

Le restant du temps, ils se contentaient de parler, et de rire à propos de n'importe quoi, ou à s'embrasser, à se caresser. Betty éprouvait un tel besoin physique de toujours frôler ses lèvres que cela devenait enivrant, mais c'était un désir réciproque, alors ce n'était pas dérangeant, bien au contraire.

Au bout d'un mois de relation, Sam emmena Betty dans la maison de sa sœur, Sarah, pour les présenter. Après l'avoir embêté toute la journée, elle s'était finalement décidée pour un jean bleu et un pull noir, ce qui était sa tenue habituelle, ce qui avait eu le don d'exaspérer Sam. Il ne comprenait pas cette manie qu'elle avait toujours d'hésiter devant sa pile d'habits, pour au final prendre les mêmes vêtements.

- On peut y aller, annonça t elle, en attrapant son sac, l'air attentif sur les alentours.
- Tout va bien, Betty ?
- Je vérifie qu'on a rien oublié.
- Tu sais, elle vit pas dans une grotte.

Elle pinça les lèvres, agacée, manquant de répliquer avec aigreur, puis ouvrit la porte, avant de la traverser. Betty attendit alors l'homme, qui ferma la porte, et il attrapa sa main.

- Fais pas cette tête. On dirait que tu es constipée.
- Charmant. Très romantique, ironisa la femme.
- Tu as ce que tu mérites.

Elle soupira, et monta dans la voiture : il la rejoint, puis démarra la voiture.

La route fut longue, très longue, jusqu'à la maison de Sarah, et elle dormit durant tout le trajet, alors qu'il l'enviait pendant qu'elle ronflait. Quand la voiture s'arrêta, il la réveilla, et elle lui lança un regard meurtrier.

- Je dormais tellement bien, protesta la femme.
- J'ai vu ça, la railla t il.

Elle descendit de la voiture pour lui donner un coup de coude, et fronça les sourcils.

- Qu'est ce que tu veux dire, non mais, oh ?

Betty leva les yeux au ciel, attendant la réplique cinglante de Sam, qui ne vint pas, puisqu'il s'approcha de Sarah qui marchait vers eux. Il amorça un mouvement pour l'enlacer, et la femme examina les deux Wilson se serrer mutuellement dans les bras. Elle ne savait pas si sa place était là, mais il était trop tard pour s'enfuir. Quand Sarah s'éloigna de Sam, elle se tourna vers Betty, qui lui adressa un sourire.

- Enchantée, je suppose, se présenta t elle, avant de glisser son prénom.
- Sarah. Le chemin a pas été trop long ?
- Elle a dormi tout du long, répondit Sam, sans préciser qu'elle avait ronflé tout le trajet.

Betty attrapa sa valise, sous le regard exaspéré de Sam. Le jour où elle attendrait son aide, il pleuvrait des cochons mutants.

- J'imagine que vous voulez partager une chambre, se moqua Sarah.
- Évite de nous donner une à un étage, je risquerais de le jeter de la fenêtre, soupira Betty pour elle même.
- Je n'ai rien entendu, ajouta Sam en lui lançant un regard sous entendu.

Elle lui envoya un baiser dans l'air, et Sarah les observa, sourcils en l'air.

- Je vous laisse monter, annonça t elle, avant de rejoindre un de ses enfants. Sam, tu sais où c'est.

BRISE LE LIEN [Bucky Barnes] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant