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C'était officiel, Bucky était plus qu'inquiet. Les trois premiers jours, il n'avait rien dit, et s'était simplement imaginé qu'elle était occupée. La première semaine, il avait pensé qu'elle lui en voulait.

Mais voilà une semaine, et quatre jours, que Betty n'avait répondu à aucun de ses messages. Bucky avait été à son appartement, et personne ne lui avait donné de signe de vie.

Alors, l'homme n'avait plus le choix, il ne lui restait plus qu'une solution, et elle ne lui plaisait pas. Demander à Sam, qui allait sûrement l'inonder de "ne fais pas ça", "ne drague pas mon ex", mais il s'en fichait. Son amie avait disparut. Et c'est tout ce qui importait. Avec tout son courage, il entreprit de passer ce fichu appel.

- Quel jour on est ? demanda Sam, au lieu de répondre simplement, comme à son habitude.
- Le quinze. Mais-
- C'est normal. Elle va réapparaître d'ici demain.
- Comment ça normal ?
- Elle va bien, t'en fais pas.

Bucky fronça les sourcils, mais, il avait toujours cet impression que Sam en savait plus que lui, alors il ne remit pas en doute sa parole.

- Pourquoi tu veux savoir ça, toi d'ailleurs ?

Barnes choisit sûrement l'option la plus courageuse : raccrocher, et ignorer les messages qui allaient suivre. C'est ce qu'il fit, avant de poser le plus loin possible son téléphone, mais pas trop. Après tout, il allait peut être recevoir une réponse, enfin. Il était trop inquiet pour penser à lui en vouloir, alors, quand enfin il verrait s'afficher sur son écran son prénom, il serait simplement soulagé.

Il passa cette dernière journée à faire du sport pour ne pas penser à sa jolie frimousse, pour éviter de l'imaginer en train de souffrir.

Ce fut une nuit chaotique, il passa l'entièreté de ce temps qui aurait dû être symbole de paix à tourner sur lui même, à ouvrir les livres, qu'il refermait aussitôt, en sentant son parfum. Il devenait fou, et ne comprenait pas pourquoi. Il était envahi de sentiments qu'il n'arrivait pas à séparer, et cela lui faisait peur. Il n'avait rien ressenti pendant soixante dix ans, alors se trouver noyer par des émotions aussi contraires n'aidait pas à s'endormir.

Lorsque neuf heures sonna, Bucky se réveilla en un sursaut, et le seul flash qui l'éblouit fut une vision imaginée de la jeune femme.

- Putain.

L'homme se leva, et déambula jusqu'à dans sa salle de bain, dont il sortit une demie heure après. Il alla ensuite s'habiller, et regarda, sans grand espoir, si elle avait répondu. Ce n'était pas le cas, alors Bucky prit le chemin de son appartement, le cœur battant la chamade.

Une fois face à sa porte, il frappa avec délicatesse sur celle ci, avec cette impression que son cœur allait exploser. Mais, la planche de bois sur laquelle il venait de taper s'ouvrît et Bucky écarquilla les yeux en voyant Betty, qui sourit doucement en levant le regard vers lui.

- Hey, déclara t elle, avant de se pousser pour le laisser rentrer, les joues rosies. Enlève ta veste, si tu veux. Il fait chaud.

Il ôta sa première couche, qu'elle saisit dans ses mains, avant de l'accrocher au porte-manteau.

- Tu m'as envoyé quelques messages, de ce que j'ai vu, murmura t elle avec ironie

Elle mentait, étant donné qu'il lui en avait laissé plus de cent. Mais il ne lui en tint pas rigueur.

- Tu vas bien ?
- On s'inquiète pour moi, le requin marteau ?

Il la dévisagea, pendant qu'elle rougissait encore davantage.

- Je vais bien, Bucky. Ne t'en fais pas. Tu es venu ici tous les jours ? Tu avais l'air surpris que je t'ouvre.
- Non, Sam m'avait dit que tu allais rentrer aujourd'hui.
- Sam ? Il t'a dit quoi ? s'enquit la jeune femme, soucieuse
- Rien de particulier.

BRISE LE LIEN [Bucky Barnes] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant