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Deux semaines passèrent, et après avoir revu un appel du refuge, Betty proposa à Bucky d'aller chercher leur chien, August. Ils se rejoignirent dans l'appartement de la jeune femme, qui l'attendait impatiemment, comme une enfant qui s'apprêtait à obtenir son cadeau. Quand enfin il sonna, elle ouvrit la porte en une demie seconde, lui accordant alors un regard attendri, qui détailla son allure. Toujours avec cette veste en cuir, Betty devinait en dessous son habituel tee shirt bleu : à croire que s'il ne le portait pas un seul jour, il en mourait.

- Tu es beau, complimenta t elle, avec douceur, avant de s'appuyer sur son avant bras pour embrasser sa joue.
- Je peux rentrer ?

Elle hocha la tête, en souriant franchement.

- J'ai une idée folle, Bucky.
- Comme ?
- Viens vivre chez moi. C'est trop long quand tu n'es pas là.
- Sûre ?
- Je sais que c'est pas une décision à prendre à la légère. Je veux pas que tu penses que je fais ça sur un coup de tête, j'y ai réfléchi.
- Ça me va tu sais.
- Super. Ce sera mieux pour August.
- Bien sûr. Pour August.

Betty s'approcha avec un rictus joueur, embrassant alors ses lèvres, tout en le caressant. Ils s'éloignèrent quand la jeune femme pouffa, en plissant le nez de rire.

- Allons le chercher. Tu es venu pour ça, je te ferai dire.
- Pour quoi d'autre je serai venu ?

Ces mots firent rire la brune, qui l'attrapa par le bras -quand elle faisait cela, Bucky avait l'impression d'être un véritable roi, un homme honorable-, puis ils sortirent de l'appartement.

Une fois dans la rue, Betty l'observa un instant, avant de serrer les lèvres, signe qu'elle réfléchissait activement.

- À quoi tu penses ? s'enquit Bucky, en gardant ses yeux rivés sur la route
- J'ai envie de te tenir la main. Mais...tu préfères laquelle ?

A ces mots, il se tourna vers elle, et cette dernière se rendit compte que son visage s'était teinté de deux expressions contraires : une partie était joyeuse, attendrie, de voir qu'elle se préoccupait de détails qui auraient pu être insignifiants. L'autre part montrait que cette interrogation le rendait perplexe, comme si cela ne comptait pas vraiment.

- C'est pareil, non ?
- À toi de me dire. Ce sont tes bras.

Il haussa les épaules, tentant de ne pas montrer qu'il était touché, et elle ria, en posant ses lèvres sur sa joue, en lui offrant une réponse :

- Essayons les deux, mon requin marteau, tu me dirais ce que tu préfères.

Betty se recula, saisit sa main pour lier leurs doigts ensemble, devinant sous sa paume le dureté du vibranium de son bras, puis sourit.

- J'aime bien, approuva la brune. Et toi ?
- C'est bizarre.
- Tu aimes pas ? Désolée, tu veux que je te lâche ?
- Non ! s'écria son ami, en serrant un peu plus sa main
- Aïe ! Bon sang qu'est ce que je t'ai fais ?

Il afficha une expression coupable et elle le poussa avec douceur, en souriant.

- Eh, je rigolais. Désolée c'était de mauvais goût.
- Non, ne t'en fais pas.
- Allons-y.

Elle pressa le pas, trop excitée à l'idée de retrouver bientôt August, alors que Bucky traînait à l'arrière, portant sur elle une œillade mi-malicieuse mi-sceptique. Ils arrivèrent au refuge une dizaine de minutes après, presque essoufflés à cause de la chaleur étouffante, et une fois le portail traversé, le couple chercha une bénévole ou un bénévole pour pouvoir récupérer August, et prendre de ses nouvelles. Ils en trouvèrent un près des grilles en train de balayer le couloir, alors Betty s'avança pour annoncer qu'elle voulait retrouver son chien, et le bénévole hocha la tête. Ils se dirigèrent à l'accueil, où l'homme inconnu vérifia sur l'ordinateur si August avait bel et bien été adopté. Après cela, il alla le chercher dans la pièce derrière, récupérant alors August qui avait une collerette. Betty éclata de rire en le voyant, avant de se pencher vers lui pour le caresser, et elle le salua, en lui grattant l'espace entre les oreilles.

BRISE LE LIEN [Bucky Barnes] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant