18.

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Une fois leur promenade finie, Bucky la fit à nouveau monter sur sa moto. Sur celle ci, le regard lointain, Betty demanda :

- Tu veux vraiment aller au restaurant ?
- C'est comme tu veux. Je te suis.
- J'ai envie de rentrer chez moi.
- Oh, d'accord.

Sans un mot, il la rejoint sur la moto, qu'il démarra, et le duo se mit alors en route pour rejoindre l'appartement de Betty. Une fois devant celui, l'homme s'arrêta, et aida son amie à en descendre, même s'il savait qu'elle feignait d'avoir besoin de lui.

- Bon, à bientôt, salua Bucky, en plaçant ses mains dans ses poches.
- Quoi ?
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Je pensais que tu étais plus intelligent que ça. Allez, viens.

À nouveau, elle noua leurs bras pour le tirer dans sa direction, le mena dans son appartement et ferma la porte derrière elle.

- Je commande des pizzas, annonça Betty en appelant aussitôt.

Il la regarda partir, avec cette impression qu'il n'allait jamais réussir à l'embrasser, à la tenir contre lui.

Quand elle revint, elle lui annonça que les pizzas allaient arriver d'ici une demie heure, puis s'assit sur le canapé.

- Tu viens ? proposa la jeune femme, en se passant la main dans les cheveux

Il se posa près d'elle, mais cette proximité n'était pas suffisante, il aurait aimé respirer en entier sa présence, connaître chaque ondulation de son corps, chaque grain de beauté.

- Tu viendras chercher August avec moi quand il sera temps ? lui demanda t elle
- C'est ton chien, ou notre chien ?

Les yeux marrons de Betty s'élevèrent vers Bucky. Si, parfois, dans ses yeux, il voyait un amour gigantesque, qui faisait briller ses pupilles comme une lumière aveuglante, cette fois ci, il trembla. Il ne comprenait pas ce qui le rendait aussi fébrile, mais il adorait cette sensation, ce regard, cet air attentif et brûlant qu'elle portait sur lui.

- Je ne sais pas. Tu en as envie ?
- On a qu'à essayer de l'appeler notre chien, oui.

Betty tourna sa tête, les joues rougissantes. Malgré les années qui passaient, la jeune femme ne savait toujours pas cacher son grand trouble, surtout face à lui. Elle se leva, quittant la chaleur émanant du corps de l'homme, puis ouvrit son meuble.

- Que veux tu regarder, comme film ?

Bucky se gratta le nez, songeur, et laissa sa tête pencher en arrière, fixant le plafond.

- Je suis tes conseils.
- J'aurais aimé te montrer un film, j'ai du mal à savoir lequel. J'hésite, entre plusieurs choix.
- On a qu'à tous les regarder.
- Ouah. Tu perds toute ta raison, ma foi. Ou alors tu veux juste plus me quitter.
- Je suis démasqué.

Betty pouffa, puis caressa des yeux la face de son ami. Si elle était courageuse, elle aurait osé l'embrasser. Il croisa son regard, et la jeune femme se contenta simplement de lui sourire.

- Je mets le film. Un truc à manger ?
- Tu veux dire, en plus des pizzas ?

Immédiatement la brune roula des yeux, en s'approchant de lui pour s'appuyer sur son épaule.

- Oui, en plus. Un souci ?
- Aucun, répliqua Bucky, en appuyant sa main dans le dos de la jeune femme.

Cette dernière rougit, murmura "tant mieux", et disparut ensuite dans la cuisine. La grande question qu'elle se posait était : comment allait elle tenir plus de dix minutes ainsi ?

Elle attrapa dans ses placards quelques broutilles à grignoter, une bouteille d'eau et deux canettes de jus de fruit. La jeune femme revint aussitôt auprès de Bucky, qu'elle observa longuement avant de lui donner une canette.

BRISE LE LIEN [Bucky Barnes] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant