12.

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Betty, galante, laissa la banquette arrière à Aly, et s'installa à la place du passager, où elle mit de longues minutes à s'endormir.

Quand le lendemain matin, elle se réveilla, elle trouva sa copine du moment encore endormie, alors la jeune femme se leva sans elle. Elle vit sur son téléphone qu'il était à peine dix heures, alors elle ne s'attendait pas à croiser grand monde dans la maison. Une fois à l'intérieur de celle ci, elle souffla lourdement. Betty avait une haine féroce du silence, mais elle n'avait pas pris son casque, ce qu'elle regrettait amèrement. Elle hésita à coller son téléphone à son oreille pour pouvoir écouter de la musique, mais se rendit bien compte que ce n'était pas une excellente idée.

Elle ôta ses chaussures, puis commença à marcher en faisant le moins de bruit possible, et se dirigea vers le frigidaire. Comme à chaque fois, elle laisserait des billets sur le plan de travail, en partant, soucieuse de ne pas profiter de ses amis. Elle en ouvrit la porte, puis sortit des œufs durs, avant de les poser sur le plan de travail qui se trouvaient derrière elle. La jeune femme se tourna, avant de relever brutalement les yeux vers ce qu'elle venait de voir sur le canapé. Elle avait oublié que Barnes devait dormir là, et croisa son regard qu'elle considéra comme habituel.

- Désolée, je t'ai réveillé ? s'enquit la jeune femme, les yeux écarquillés
- Non.
- Tu veux manger ? proposa t elle, nerveuse

Il ne répondit pas, se leva et s'assit sur le tabouret le plus éloigné d'elle.

- Tu as bien dormi ?

À nouveau ce même regard, ce qui fit sourire Betty, et cette dernière commença à écailler son œuf.

- J'ai pas bien dormi. Une voiture, c'est vraiment pas confortable. Ça doit être pour ça qu'ils ont inventé les lits, pouffa t elle.
- Sûrement, répondit l'homme, en essayant de paraître détendu.

Il pensait seulement à Sam : s'il l'appréciait, c'était qu'elle était digne d'être aimée, alors il allait tenter d'être poli, au moins.

- Et donc, tu as bien dormi ? s'intéressa la jeune femme, une nouvelle fois
- Une nuit normale.

Elle le dévisagea, et lui tendit l'œuf écaillé. Il la remercia du regard, et elle lui offrit un rictus.

- Mange bien, annonça la brune, en s'attachant le haut des cheveux.
- Toi aussi.
- Incroyable, je savais pas que tu pouvais être sympa, le charria t elle.
- Je le suis, protesta il, a voix basse
- Laisse moi en douter.
- Pourquoi vous avez rompu, avec Sam ?

Betty lui jeta un regard surpris, avant de tourner entièrement son corps vers lui et réfléchit rapidement.

- Je te le dis à une condition.

Il leva vers elle un œil curieux : il avait bien comprit que tout ce qui sortait d'entre ses lèvres n'était pas toujours raisonnable.

- Devenons amis. Je ne dis mes secrets qu'à mes amis, précisa la jeune femme en lui faisant un clin d'œil

Bucky la fixa durant ce qui parut à la brune de longues minutes, avant qu'il murmure son approbation.

- Super. Je t'adore déjà, déclara t elle avec joie.

Un drôle de sentiment s'empara de la poitrine de l'homme alors qu'il la voyait poser sur son visage un sourire malicieux : il connaît par cœur ce regard, pour l'avoir tant porté lui aussi, et il n'aimait pas cela.

- Ne me drague pas, grommela l'homme, les sourcils froncés

Un air étonné peint son visage, qu'elle approcha de lui, sans prévenir, et elle posa sa main sur son épaule, le bras en vibranium, le faux, le menteur.

BRISE LE LIEN [Bucky Barnes] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant