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«Voilà, terminé !»

Il lui tendit une glace et Katsuki palpa ses cheveux non sans un brin de dégoût.

«Du fait maison ! Quoi, tu n'aimes pas ? Ne me dis pas que tu es contre les roux ?
—Non, c'est pas ça, mais... Je me trouve un peu ridicule.»

Il est vrai que cette teinture lui donnait un air plus enfantin, plus... Deku, se détestait-il à penser.

«Tu as vu l'heure ? Dépêchons-nous !»

●°◎°●

«Shoto Todoroki. Vous êtes...?
—Izuku Midoriya et voici Daiki Kobayashi.
—Enchanté. Je n'irai pas par quatre chemins, vous n'avez aucune expérience dans le domaine et je vous fais une fleur en vous engageant, alors si vous ne travaillez pas avec sérieux...
—Nous en sommes bien conscients. Merci encore.»

Le vert appuya sur la tête du faux rouquin pour montrer leur détermination dans un hochement de tête entendu.

«Nous commencerons par une visite du château puis je vous enseignerai les bases des règles de bienséance.»

●°◎°●

Katsuki s'ennuyait fermement. Revivre ces cours débiles où l'on apprenait à servir le plateau par la droite ou la gauche, à positionner tout l'attirail de couverts, le replongeait dans ses souvenirs d'enfance. Une époque où il était heureux.

Il revoyait cette table sous laquelle il s'était caché lors d'un cache-cache, ce tableau où ils avaient tous dû garder la pose pendant 18 heures et qu'il s'était endormi : le peintre était paniqué ! Tous ces moments qu'il n'aurait plus jamais l'occasion de revivre.

«Je ne vous dérange pas trop peut-être ?
—Pardonnez-le.
—On commence la pratique. Vous allez m'aider à changer les draps de la chambre royale.»

Mais alors qu'ils se dirigeaient en direction de la suite impériale, Katsuki croisa le regard perçant qui réveilla en lui une rage incontrôlable.
Matilda.

«Oh, Todoroki, ce sont des nouveaux ?
—Oui, ils viennent d'arriver.
—Pour vous servir, Madame.»

Izuku croisa ses jambes en signe de respect, tandis que Katsuki baissa la tête, des milliers d'émotions le traversant.

●°◎°●

De la rage, de l'impuissance.

"Mon frère..."

Et surtout, de la culpabilité.
Deux perles aiguisées luisant d'un éclat ambré.

Puis des remords.

«Katchan ! Tu vas bien ?
—Ce n'était qu'un cauchemard.
—Il nous faut nous hâter.
—Je n'avais pas idée du travail des domestiques...»

Ingurgitant un peu de potion, Katsuki se sentait prêt. Il allait trouver une preuve irrévocable de la culpabilité de Mathilda.

FARDEAU [Katsudeku fantasy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant