FARDEAU [Katsudeku fantasy]

⚔️9⚔️

Cette scène revenait en boucle dans sa tête, il la connaissait par coeur.
Il était alors dans sa cellule.

Elle s'était approchée des barreaux.

"Je te propose un marché. Si tu lui confirmes que tu es coupable, je te laisserai partir. Enfin, je ne vois pas quelle autre solution tu as, en fait..."

Elle effleura sa joue.

"Je sais que je suis trop gentille, mais une telle beauté, je ne peux me résoudre à un tel gachis ! Si seulement, tu étais plus docile, je n'aurais pas eu à me coltiner ce bon à rien de Kaito, enfin..."

Il n'arrivait pas à se contenir.

"Il a le désir, l'ambition, étant né bâtard il lutte pour être à la hauteur d'un monde qui lui jette ce seul mot à la tronche, et c'est quelque chose que je respecte. Alors, tu as fait ton choix ? Ca ne devrait pas être trop difficile, non ? Ton égo ne vaut pas si cher quand même ?
—J'accepte."

●°◎°●

"Kaito, je sais que c'est ton frère mais il ne faut pas nier l'évidence !
—Katsuki. Je te fais confiance, je sais que tu as une raison, dis-moi."

Et son regard de sorcière, au-dessus de l'épaule de Kaito.

Dis-lui.
Dis-lui.

"Mon frère, je t'en prie, ne me dis pas que..."

Dis-lui.
Dis-lui.
Dis-lui.

"Désolé."

●°◎°●

«J'ai été si lâche, Deku ! Je n'ai rien fait, et maintenant il est mort !
—Tu n'aurais rien pu faire à l'époque. Mais tu arrives à te contrôler maintenant, je suis sûr que tu peux la battre ! On est tous prêts à t'aider !
—Tu ne comprends pas, il n'y a pas qu'elle, et je ne peux pas gouverner, ça n'aurait jamais du être moi !»

Izuku le prit dans ses bras. Il restèrent un moment enlacés.

●°◎°●

«Deku, j'ai entendu parler d'une chambre dans l'aile nord qui m'a l'air suspecte...
—Je vais y aller. Seul. Matilda t'a à l'oeil.
—C'est trop dangereux...
—Fais-moi confiance. Et puis, on est en pleine journée !»

Ainsi s'était conclue leur discussion. Néanmoins, malgré son air assuré précédemment, Izuku ne pouvait réfréner cette peur qui lui prenait aux tripes alors qu'il s'avançait jusqu'à la fameuse porte.

Il se pencha contre le bois brut pour écouter. Visiblement c'était désert. Il sortit son nécessaire pour crocheter la serrure et dans un clic aigu elle céda.

Il avança, pas à pas. La chambre était basique, composée que d'un seul grand lit élégant. Il remarqua une petite porte sur le côté et l'horreur le frappa quand il l'ouvrit.

Une pile de sacs s'entassait dont les dimensions ne laissaient plus de doutes quant à leur contenu, d'autant plus que le sol était jonché de tâches de sang.

Il repartit en vitesse.