55 reasons to fall in love

Chapitre 33

Lorsque Nolwen se réveille, elle se tourne instinctivement vers là où aurait dû se trouver Carlos, mais sa main ne rencontre que du vide, et elle se redresse sur un coude, les sourcils froncés en regardant autour d'elle. Mais rien ne bouge et il n'y a pas un bruit. Elle n'a aucune idée de l'heure qu'il est, mais, l'esprit encore dans le brouillard, elle se lève et ramasse le peu de vêtements qu'elle avait la veille qui se sont retrouvés par terre. Sans réfléchir à si, oui ou non, le pilote est parti sans prévenir, elle se glisse sou la douche et profite un moment de l'eau chaude qui détend ses muscles.

Elle finit par enfiler un short et un top noir, ne voulant pas se prendre la tête à choisir sa tenue, retourne dans la chambre et commence à peser le pour et le contre. Est-ce qu'elle devrait rejoindre dès maintenant le circuit ? Elle aimerait bien voir ses amis avant le départ de la course, mais elle veut bien l'admettre, elle est sur une autre planète sur le moment, et elle n'arrive qu'à moitié à réfléchir.

Nolwen finit par laisser le cerveau sur le côté, et elle attrape son téléphone, les clefs de la chambre, puis sort de l'hôtel, son regard parcourant les alentours. Le soleil est déjà haut dans le ciel, et il commence à faire chaud. Elle rajuste sa casquette, et commence à marcher tranquillement tout en vérifiant si un taxi n'arrive pas à son niveau. Un véhicule ne tarde pas trop, et elle arrive sans trop de soucis au niveau du circuit, passant directement les portiques jusqu'au paddock en ébullition. Il ne reste pas énormément de temps avant le départ du Grand Prix, et tout le monde semble pressé.

Il y a aussi beaucoup de journalistes, et la brune se faufile au milieu de la foule gardant en vue le motorhome Ferrari pour se retrouver au milieu du monde présent. Mais en passant devant le bâtiment Alpine, elle s'arrête, croisant le regard d'Esteban qui attend tranquillement pendant que Pierre répond à des questions devant une caméra, probablement d'une chaîne française puisqu'il parle dans sa langue natale. La jeune femme s'approche, le pilote encore libre pour l'instant s'avançant également pour qu'ils puissent se rejoindre.

- Tu es donc bien en vie... dit-il en croisant les bras sur son torse, un sourire en coin.

- Désolée de te décevoir Este' il va falloir me supporter encore un peu, plaisante Nolwen avec un clin d'œil.

- Je veux bien te supporter encore, j'avoue.

Ce à quoi la brune ne s'attendais pas, c'est de voir le journaliste se tourner vers elle comme si il voulait lui poser une question. Elle hausse un sourcil surpris, et il a à peine le temps de commencer sa phrase que Pierre se met entre eux deux, et fait mine de devoir lui dire quelque chose d'important, la poussant avec douceur un peu plus loin.

- Décidément Nolwen, je pense que tu as le don pour te faire remarquer.

- Alors là pour le coup je n'ai rien fais de particulier, dit-elle en rigolant.

- Non c'est vrai, et pourtant il t'a remarqué à l'instant même où tu t'es approchée de nous.

- Que veux-tu, c'est mon charisme légendaire ça.

Le pilote lève les yeux au ciel avec un sourire, avant de laisser son regard glisser sur elle de haut en bas, comme si il analysait chaque parcelle de sa peau.

- Je peux savoir ce qu'il te prend ?

- Je regarde juste si tu va vraiment bien.

- Je vais bien. Bon et comment tu as su que j'allais me faire harponner par le journaliste là ? Tu as réagi hyper vite.

- C'est juste qu'il t'as vu arriver, et qu'il m'a posé une question sur toi, je me suis douté qu'il allait enchaîner directement, explique Pierre en haussant les épaules, l'air de rien.